གང་ཟག་གི་བདག་མེད་རགས་པ།

Le non-soi grossier de l'individu, l’absence d'identité personnelle grossière

Selon le Buddha, nous existons indéniablement en tant qu’individus གང་ཟག, mais pas de la manière dont cette individualité nous apparaît གང་ཟག་གི་བདག་མེད།. Il s’agit ici de l’absence d’existence de cette individualité trompeuse sous son aspect le plus grossier. Celle-ci est comprise différemment selon les écoles philosophiques bouddhistes.

Pour les écoles vaibhāṣika བྱེ་བྲག་སྨྲ་བ།, sautrāntika མདོ་སྡེ་པ།, cittamātra སེམས་ཙམ་པ། et mādhyamika svātantrika དབུ་མ་རང་རྒྱུད་པ།, notre identité, à un niveau grossier, nous semble une, indépendante et permanente རྟག་གཅིག་རང་དབང་ཅན་གྱི་བདག.

Pour l’école mādhyamika prāsaṅgika དབུ་མ་ཐལ་འགྱུར་བ།, elle nous apparaît plutôt comme autonome et substantielle རང་རྐྱ་འཛིན་ཐུབ་པའི་རྫས་ཡོད།.

Bien que les descriptions qu’elles lui donnent soient distinctes, toutes ces écoles considèrent une telle existence comme erronée, et sa simple négation constitue pour chacune d’entre elles le non-soi de l'individu grossier.

Actuellement, au contraire, nous saisissons cette individualité trompeuse grossière comme existante et nous nous identifions à elle à travers un facteur mental appelé « la saisie du soi de l’individu » གང་ཟག་གི་བདག་འཛིན།.

Pour le premier groupe d’écoles, cette saisie du soi à un niveau grossier est susceptible de se manifester à la fois sous une forme acquise གང་ཟག་གི་བདག་འཛིན་ཀུན་བཏགས། et sous une forme innée གང་ཟག་གི་བདག་འཛིན་ལྷན་སྐྱེས།. En revanche, pour l’école mādhyamika prāsaṅgika, la conception que ces écoles en ont - une identité une, permanente et indépendante, n'existe que sous une forme acquise.