དྲིན་དྲན།

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parigrahasmṛti

Se souvenir de leur bonté


Il s’agit du troisième point de l'instruction en sept points causes et fruit རྒྱུ་འབྲས་མན་ངག་བདུན། qui permet d’engendrer l’esprit d’Eveil བྱང་ཆུབ་ཀྱི་སེམས།. Il consiste à se remémorer toute leur bonté, dans différentes circonstances, et lors de différentes étapes de notre vie.

L'omniscient Je Tsongkhapa རྗེ་ཙོང་ཁ་པ། l’introduit ainsi dans Le Grand Traité des étapes de la voie vers l’Eveil ལམ་རིམ་ཆེན་མོ། :

« Imaginez votre mère clairement en face de vous. Pensez plusieurs fois à ce qui suit : "Non seulement elle a été ma mère comme en ce moment mais elle l'a été un nombre incalculable de fois à travers l'existence cyclique sans commencement". En tant que mère, elle m'a protégé de tout mal et m'a procuré tous les bonheurs et bienfaits. En particulier dans cette vie, elle m'a porté longtemps dans son ventre. Puis, lorsque j'étais un nouveau-né sans défense, elle m'a serré contre la chaleur de sa chair et me faisait sauter sur le bout de ses dix doigts. Elle m'a allaité au sein, s'est servie de sa bouche pour me donner de la nourriture molle et pour enlever le mucus de mon nez, et s'est servie de sa main pour pour essuyer mes excréments. Ainsi, de diverses manières, elle m'a nourri sans relâche.
De plus, quand j'avais faim ou soif, elle me donnait à manger et à boire ; quand j'avais froid, elle me donnait des vêtements ; quand j'étais pauvre, elle me donnait de ses propres possessions toutes les choses qui lui étaient très chères. Au-delà de cela, ce qu'elle me donnait n'était pas ce qu'elle avait obtenu facilement, mais ce qu'elle avait obtenu au prix de grandes difficultés, parfois en commettant des actes répréhensibles, en subissant la mauvaise réputation et la souffrance.
Quand je souffrais de maladie, de douleur ou de la menace de la mort, ma mère faisait toujours le choix du plus profond de son être, qu'elle préférait être malade plutôt que je sois malade, qu'elle préférait souffrir que j'ai à souffrir, elle préférait mourir plutôt que de me voir mourir. En mettant ce sentiment en action, elle a fait ce qui était possible pour soulager mes difficultés.
En bref, réfléchissez à la façon dont votre mère a pu vous apporter de l'aide et du bonheur et a écarté le mal et la souffrance au mieux de ses connaissances et de ses capacités.
En cultivant le souvenir de la bienveillance de votre mère, cela ne sera pas que de simples mots. Une fois que vous aurez fait naître un tel souvenir, reconnaissez que votre père, comme d'autres parents et amis sont vos mères et cultivez le souvenir de leur bonté. Faites ensuite de même avec les personnes envers lesquelles vous avez des sentiments neutres. Une fois que vous aurez engendré une attitude envers eux similaire à celle que vous avez envers vos amis, reconnaissez que vos ennemis également sont vos mères du passé et cultivez le souvenir de leur bonté. Lorsque vous avez une attitude envers vos ennemis similaire à celle que vous avez envers votre mère, reconnaissez que tous les êtres dans les dix directions sont vos mères, puis graduellement, et de manière de plus en plus étendue, cultivez le souvenir de leur bonté. »