བློ།

Esprit, perception

L’esprit se définit par deux caractéristiques : il est clair གསལ་བ། et connaissant རིག་པ།. En d’autres termes, il s’agit d’un phénomène composé qui est, d’une part, immatériel et capable de refléter སྣང་བ།, c'est-à-dire de prendre l'aspect de son objet ཡུལ། (caractère « clair ») et, d’autre part, capable d'en être conscient (caractère « connaissant »).

Parfois la propriété de prendre l'aspect de son objet est plutôt associé à son caractère « connaissant ». Son caractère « clair » souligne alors principalement son immmatérialité.

L'immatérialité de l'esprit signifie qu'il n'est pas composé des quatre grands éléments. Cela n'implique pas qu'il n'existe pas pour autant. Mais cela entraîne en particulier qu'il n'est pas localisé en un endroit précis de l'espace et qu'il ne possède aucune dimension. Lorsque nous nous déplaçons d'une ville à une autre, nous avons le sentiment que l'esprit suit notre corps, mais en réalité il ne se déplace pas et ne s'est jamais déplacé. De même, il est dit que le courant de conscience transmigre d'une vie à une autre. Une telle expression n'est vrai qu'en partie. A l'issue de cette vie, le courant de conscience ne se déplace pas vers un autre support physique. Du fait de la réunion de différentes causes et conditions, il se trouve simplement associé à un nouveau corps.

Il est possible de distinguer deux བློ་ལ་གཉིས་སུ་དབྱེ་བ།, trois བློ་རིག་གསུམ།, quatre བློ་རིགས་བཞི། ou sept བློ་རིག་བདུན། catégories de perceptions. Syn. perception ཤེས་པ། et, dans certains contextes, clarté གསལ་བ།, connaissance རིག་པ།.

Il convient par ailleurs de distinguer l'esprit du mental སེམས། (par exemple les êtres pleinement éveillés, les Buddha ont bien évidemment un esprit mais plus de mental, au contraire des êtres qui ne sont pas encore pleinement éveillés et qui sont qualifiés de "dotés de mental" སེམས་ཅན།), et également des différentes consciences particulières རྣམ་ཤེས།, qui constituent autant de composantes du mental.