ཡི་དྭགས།

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preta

Preta, esprit avide


Constamment tourmentés par la faim et la soif, affligés par la fatigue et la peur, la chaleur et le froid, ils constituent l’une des trois renaissances infortunées ངན་འགྲོ་གསུམ།. Il est possible parmi eux de distinguer trois genres ཡི་དྭགས་གསུམ།, chacun soumis à des souffrances communes et spécifiques ཡི་དྭགས་ཀྱི་སྡུག་བསྔལ།.

La Libération suprême entre nos mains ལམ་རིམ་རྣམ་གྲོལ་ལག་བཅངས། les décrit ainsi :

« Les membres des esprits avides sont, de façon grotesque, disproportionnés au reste de leur corps. Ils ont une grosse tête avec des cheveux ébouriffés. Leur visage est couvert de rides. Leur cou, extrêmement fin, ne peut supporter leur tête. Leur torse est aussi grand qu'une montagne ; cependant leurs bras et leurs jambes sont aussi fins qu'une paille et donc incapables de porter leur corps. Leur infirmité est cent fois pire que celle que les êtres humains âgés expérimentent quand leurs jambes deviennent trop faibles pour soutenir leur corps. Certains preta n'ont pas un nombre pair de membres.
Parce qu'ils ne trouvent rien à boire pendant de nombreuses années, leur corps ne possède plus la moindre goutte de sang, de lymphe ou d'autres fluides. Ils ressemblent à des troncs d'arbres morts enveloppés dans des morceaux de cuir desséché. Leurs tendons déshydratés, leurs veines et les autres ligaments sont enveloppés dans une peau ratatinée.
Quand ils se déplacent, les articulations de leurs bras et de leurs jambes s'entrechoquent et émettent des craquements, comme des morceaux de bois sec que l'on heurte l'un contre l'autre. Ils émettent aussi des étincelles rougeâtres, comme les pierres lorsqu'on les cogne l'une contre l'autre.
Les esprits avides souffrent à l'extrême de la faim et de la soif parce qu'ils ne trouvent rien à manger ou à boire pendant des centaines et des milliers d'années. Leur désir de nourriture et de boisson les force à poursuivre leur quête d'aliments. Cependant, à cause de leur corps débile, cette errance ne leur apporte qu'épuisement. Et s'il arrive qu'ils aperçoivent les serviteurs de Yama, le Seigneur de la mort, ils en sont si effrayés qu'ils se sentent comme si leur corps allait se briser en morceaux.
Pendant l'été, quand il fait chaud, même la lune les brûle, et dans le froid de l'hiver, même le soleil refroidit leur corps. Là aussi leurs souffrances sont atroces. »


Syn. entièrement laid ངན་ཁྱབ།, fleuve infranchissable ཆུ་བོ་རབ་མེད།, dénué de splendeur དཔལ་མིན།, dénués d’excellence ཕུན་ཚོགས་མིན།.