ལེ་ལོ།

Paresse, acédie

A. La paresse.

Elle relève des vingt facteurs perturbateurs secondaires ཉེ་ཉོན་ཉི་ཤུ། et est décrite ainsi dans l’Abhidharmasamuccaya མངོན་པ་ཀུན་བཏུས། :

« Apparentée à l’ignorance མ་རིག་པ།, elle est une absence d’attrait pour le vertueux. Elle a pour fonction de faire obstacle à l’engagement dans les activités vertueuses. »

Elle est susceptible de revêtir trois aspects principaux ལེ་ལོ་གསུམ།. Ainsi peut-elle revêtir de nombreuses formes : simple fainéantise, procrastination, manque de persévérance, découragement, mauvaise estime de soi, énergie mal dirigée, c’est-à-dire déployée pour des activités nuisibles ou inutiles.

Son antidote particulier est l’enthousiasme བརྩོན་འགྲུས།.

B. La paresse dans le cadre de l'entraînement au calme mental.

Il s’agit du premier des cinq obstacles ཉེས་པ་ལྔ། qui entravent l’épanouissement du calme mental ཞི་གནས།.

Dans Le Calme mental, Dagpo Rinpoche la décrit ainsi :

« La paresse est un facteur mental dérivé de l'ignorance. Elle est considérée comme l'obstacle qui se manifeste avant même le début de l'entraînement à la concentration, et donc comme son obstacle principal. [...]

Il existe trois formes de paresse ལེ་ལོ་གསུམ།. Il importe de vérifier laquelle nous fait principalement obstacle. [...]

Ces trois formes de paresse nous nuisent en toute occasion, et pas uniquement dans le cadre de la méditation. Il serait essentiel d'apprendre à bien les discerner afin d'être en mesure de les rejeter dès qu'elles apparaissent. Au début, on ne reconnaît la paresse que bien longtemps après son apparition. Mais si on s'habitue à la repérer, arrive un moment où il devient possible de la distinguer très rapidement. »

Parmi les huit remèdes གཉེན་པོ་འདུ་བྱེད་བརྒྱད།, les remèdes particuliers de la paresse sont la foi དད་པ།, l'aspiration འདུན་པ།, l'enthousiasme བརྩོན་འགྲུས། et la maniabilité ཤིན་སྦྱངས།.