ཤིན་སྦྱངས།

De Dharmapedia
Révision datée du 17 novembre 2020 à 17:44 par JeremyLAFITTE (discussion | contributions)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

praśrabdhi

Maniabilité


Litt. ཤིན་ཏུ་སྦྱངས་པ། extrêmement discipliné.

Il s'agit de l’un des onze facteurs mentaux vertueux དགེ་བའི་སེམས་བྱུང་བཅུ་གཅིག. L’Abhidharmasamuccaya མངོན་པ་ཀུན་བཏུས། la décrit en ces termes :

« Comme elle interrompt le cours des mauvais plis གནས་ངན་ལེན། du corps et de l'esprit, elle est la souplesse même du corps et de l'esprit. Sa fonction est de dissiper tous les voiles. »

Dans son commentaire, Gyältsab Je རྒྱལ་ཚབ་དར་མ་རིན་ཆེན། précise :

« Elle a pour effet de rendre le mental capable de se maintenir à son gré sur des objets vertueux, et met fin à la continuité des mauvais plis physiques en mentaux. En jugulant les mauvais plis physiques - les raideurs du corps - il le rend apte à s'adonner au bien avec douceur et légèreté. En jugulant les mauvais plis de l'esprit - son incapacité à accomplir le bien due aux facteurs perturbateurs et autres - il le rend capable de s'adonner au bien à volonté. »

Il convient de distinguer la maniabilité physique ལུས་ཤིན་སྦྱངས།, qui relève du toucher རེག་བྱ།, et constitue un objet du sens tactile, de la maniabilité mentale སེམས་ཤིན་སྦྱངས།, qui est un facteur mental སེམས་བྱུང་།.

Dagpo Rinpoche la décrit ainsi dans Le Calme mental  :

« Il existe deux genres de maniabilité : la maniabilité mentale et la maniabilité physique. La première est un facteur mental, la seconde relève du toucher.
Lors du dernier des neuf stades de l’entraînement au calme mental སེམས་གནས་དགུ, le pratiquant parvient à faire disparaître la moindre raideur mentale manifeste de son esprit, et obtient ainsi la maniabilité mentale སེམས་ཤིན་སྦྱངས།. Lorsque celle-ci est obtenue, l’air subtil qui sert de support à l’esprit circule plus librement à travers le corps, les tensions s’en trouvent dissipées et un toucher jamais éprouvé auparavant est ressenti. [Il obtient alors la maniabilité physique ལུས་ཤིན་སྦྱངས།.] Cette maniabilité qui relève du toucher རེག་བྱ། provoque un contact extrêmement plaisant, qui entraîne lui-même une sensation agréable, appelée joie de la maniabilité physique ལུས་ཤིན་སྦྱངས་ཀྱི་བདེ་བ།. Elle est dite analogue à la sensation éprouvée lorsqu’une main fraîche est posée sur un crâne rasé, et qu’elle ressemble à celle que provoquerait un poids très léger placé sur le sommet de la tête. Cette sensation est instantanée et ne dure pas. Elle précède le moment où le pratiquant réalise le calme mental.
En effet, grâce à ce bonheur, la concentration est encore améliorée dans la mesure où toute autre apparence distincte de l’objet considéré s’efface, si bien que celui-ci apparaît avec une ampleur telle qu’on a l’impression de ne faire plus qu’un avec lui. Ceci suscite une sensation mentale intense appelée joie de la maniabilité mentale སེམས་ཤིན་སྦྱངས་ཀྱི་བདེ་བ།. [Cette joie est tellement intense que le méditant a l'impression qu'il va perdre son objet de concentration, tant cette félicité le submerge.] Mais celle-ci diminue légèrement et[, avec cet apaisement,] le pratiquant retrouve immédiatement une concentration très stable.
Il obtient alors la maniabilité immuable མི་གཡོ་བའི་ཤིན་སྦྱངས།, et c’est elle qui, alliée aux qualités du neuvième stade, caractérise le calme mental ཞི་གནས།. »

Il existe également une maniabilité induite par la force de l'analyse དཔྱད་སྟོབས་ཀྱིས་དྲངས་པའི་ཤིན་སྦྱངས།.