སྲོང་བཙན་སྒམ་པོ།
Songtsen Gampo
Fils du roi Namri Songtsen གནམ་རི་སྲོང་བཙན et de la reine Driza Tökarma འབྲི་བཟ་ཐོད་དཀར་མ།, il naquit probablement autour de 605, et devint en 618 le trente-troisième souverain du Tibet, l’un de ses trois grands rois religieux ཆོས་རྒྱལ་མེས་དབོན་རྣམ་གསུམ།. Il établit un palais sur le mont Potala, consolida le royaume en promulguant un cadre légal fondé sur dix vertus divines ལྷ་ཆོས་དགེ་བ་བཅུ། et seize puretés humaines མི་ཆོས་གཙང་མ་བཅུ་དྲུག, ainsi qu’en abolissant la peine de mort, et institua l’écriture tibétaine après avoir missionné en Inde son ministre Thönmi Sambhota ཐུ་མི་སམ་བྷོ་ཊ། afin d’en créer l’alphabet. Il scella des alliances en épousant deux princesses bouddhistes : l’une chinoise རྒྱ་བཟའ། Wengcheng ཀོང་ཇོ།, et l’autre népalaise བལ་བཟའ། Bhṛkuṭī ཁྲི་བཙུན།. La première lui offrit une statue représentant le Buddha Śākyamuni à l’âge de douze ans - le Jowo Śākyamuni ཇོ་བོ་ཤཱཀྱ་མུ་ནེ།, qui fut d’abord placée dans le temple de Ramoche ར་མོ་ཆེ་དགོན་པ།, et la seconde le Buddha à l’âge de huit ans – le Jowo Mikyö Dorje ཇོ་བོ་མི་བསྐྱོད་རྡོ་རྗེ།, qui fut initialement vénérée dans le temple du Jokhang ཇོ་ཁང་།. Ces deux temples définirent Lhasa (« la terre des dieux » ལྷ་ས། ), là où jusqu’alors s’étendait un pâturage, « la terre des chèvres » – Rasa ར་ས།. Sous son règne, le Tibet connu un essor culturel décisif : différents arts et métiers, des connaissances dans le domaine de la médecine ou de l’astrologie, furent importés de la Chine, du Népal, et de la Mongolie. Mais surtout, c’est sous son patronage que l’enseignement du Buddha venu de l’Inde commença à être traduit en tibétain pour la première fois. Il quitta cette vie en 649.
