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Selon les mādhyamika prāsaṅgika <big><big>[[དབུ་མ་ཐལ་འགྱུར་བ།]]</big></big>, l’existence propre est synonyme d’existence réelle, absolue <big><big>[[བདེན་གྲུབ།]]</big></big>. Mais les mādhyamika svātantrika <big><big>[[དབུ་མ་རང་རྒྱུད་པ།]]</big></big>, introduisent une distinction entre les deux. Selon eux, les existants sont produits de leur propre côté, parce que si on les soumet à une analyse pour découvrir ce qu’ils sont, il est possible de les trouver à partir de leur base de dénomination <big><big>[[བཏགས་གཞི།]]</big></big>. La base de dénomination supporte quelque chose qui est l’existant, elle supporte ses traits distinctifs. Par exemple, l’individu est conçu sur la base des cinq agrégats <big><big>[[ཕུང་པོ་ལྔ།]]</big></big>. Et, si on le cherche parmi eux, selon cette école, on le trouve au niveau de l’agrégat de la conscience <big><big>[[རྣམ་ཤེས་ཀྱི་ཕུང་པོ།]]</big></big>. Pour eux, il en va de même pour tous les phénomènes et ils considèrent comme synonymes : existence de son propre côté, existence de sa propre nature <big><big>[[རང་བཛིན་གྱིས་གྲུབ་པ།]]</big></big>, existence de par ses propres caractéristiques <big><big>[[རང་གི་མཚན་ཉིད་ཀྱིས་གྲུབ་པ།]]</big></big>, existence de manière indépendante <big><big>[[རང་དབང་གིས་གྲུབ་པ།]]</big></big>. Par contre, pour eux, et c’est ce qui est commun à tous les philosophes mādhyamika <big><big>[[དབུ་མ་པ།]]</big></big>, aucun phénomène n’existe réellement <big><big>[[བདེན་གྲུབ།]]</big></big>. En effet, les svātantrika déterminent les existants grâce à deux critères : pour qu’un objet existe, i. l’analyse de cet objet conçu et dénommé permet de découvrir quelque chose ; et ii. cet objet apparaît à une perception exacte. Ainsi admettent-ils que les existants soient produits de leur propre côté, à la condition impérative qu’ils soient certifiés par des perceptions exactes auxquelles ils apparaissent comme produits de leur propre côté. En revanche, ils nient qu’un objet puisse exister de lui-même sans dépendre de la perception exacte qui le saisit, ce qui constitue pour eux l’existence réelle <big><big>[[བདེན་གྲུབ།]]</big></big>
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Selon l'école '''mādhyamika prāsaṅgika''' <big><big>[[དབུ་མ་ཐལ་འགྱུར་བ།]]</big></big>, l’existence propre est synonyme d’existence réelle, absolue <big><big>[[བདེན་གྲུབ།]]</big></big>. <br>
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Mais l'école '''mādhyamika svātantrika''' <big><big>[[དབུ་མ་རང་རྒྱུད་པ།]]</big></big>, introduit une distinction entre les deux. Selon elle, les existants <big><big>[[ཡོད་པ།]]</big></big> sont produits de leur propre côté parce que si on les soumet à une analyse pour découvrir ce qu’ils sont, il est possible de les trouver à partir de leur base de dénomination <big><big>[[གདགས་གཞི།]]</big></big>. La base de dénomination supporte quelque chose qui est l’existant, elle supporte ses traits distinctifs. <br>
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Par exemple, l’individu est conçu sur la base des cinq agrégats <big><big>[[ཕུང་པོ་ལྔ།]]</big></big>. Et, si on le cherche parmi eux, selon cette école, on le trouve au niveau de l’agrégat de la conscience <big><big>[[རྣམ་ཤེས་ཀྱི་ཕུང་པོ།]]</big></big>. Pour elle, il en va de même pour tous les phénomènes et elle considère comme synonymes : existence de son propre côté, existence de sa propre nature <big><big>[[རང་བཞིན་གྱིས་གྲུབ་པ།]]</big></big>, existence de par ses propres caractéristiques <big><big>[[རང་གི་མཚན་ཉིད་ཀྱིས་གྲུབ་པ།]]</big></big>, existence de manière indépendante <big><big>[[རང་དབང་གིས་གྲུབ་པ།]]</big></big>. <br>
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Par contre, pour eux, aucun phénomène n’existe réellement <big><big>[[བདེན་གྲུབ།]]</big></big>. <br>
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Selon le courant '''mādhyamika svātantrika''', un objet n'existe que si deux critères sont réunis :
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Ainsi, l'école '''svātantrika''' introduit une distinction entre existence propre et existence réelle, en admettant que tous les phénomènes qui existent ont une existence propre, dans la mesure où ils apparaissent à des perceptions exactes qui trouvent quelque chose qui les définit, tout en niant qu'ils puissent exister indépendamment de ces perceptions, et ainsi avoir la moindre existence réelle.
 
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Version actuelle datée du 18 janvier 2024 à 12:30

Existence de son propre côté, existence propre


Selon l'école mādhyamika prāsaṅgika དབུ་མ་ཐལ་འགྱུར་བ།, l’existence propre est synonyme d’existence réelle, absolue བདེན་གྲུབ།.

Mais l'école mādhyamika svātantrika དབུ་མ་རང་རྒྱུད་པ།, introduit une distinction entre les deux. Selon elle, les existants ཡོད་པ། sont produits de leur propre côté parce que si on les soumet à une analyse pour découvrir ce qu’ils sont, il est possible de les trouver à partir de leur base de dénomination གདགས་གཞི།. La base de dénomination supporte quelque chose qui est l’existant, elle supporte ses traits distinctifs.

Par exemple, l’individu est conçu sur la base des cinq agrégats ཕུང་པོ་ལྔ།. Et, si on le cherche parmi eux, selon cette école, on le trouve au niveau de l’agrégat de la conscience རྣམ་ཤེས་ཀྱི་ཕུང་པོ།. Pour elle, il en va de même pour tous les phénomènes et elle considère comme synonymes : existence de son propre côté, existence de sa propre nature རང་བཞིན་གྱིས་གྲུབ་པ།, existence de par ses propres caractéristiques རང་གི་མཚན་ཉིད་ཀྱིས་གྲུབ་པ།, existence de manière indépendante རང་དབང་གིས་གྲུབ་པ།.

Par contre, pour eux, aucun phénomène n’existe réellement བདེན་གྲུབ།.

La négation d'une existence réelle de quel qu'objet que ce soit est le trait distinctif de l'école mādhyamika དབུ་མ་པ།. Cependant, au sein même de l'école mādhyamika, ses différents courants, et notamment le courant mādhyamika svātantrika, la décrivent de manières distinctes.

Selon le courant mādhyamika svātantrika, un objet n'existe que si deux critères sont réunis :

i. l’analyse de cet objet conçu et dénommé permet de découvrir quelque chose qui le définit ; et
ii. cet objet apparaît à une perception exacte.

Sur cette base, cette école nie qu’un objet puisse exister de lui-même sans dépendre de la perception exacte qui le saisit, et cela constitue pour elle l’existence réelle བདེན་གྲུབ། qu'elle réfute.

Ainsi, l'école svātantrika introduit une distinction entre existence propre et existence réelle, en admettant que tous les phénomènes qui existent ont une existence propre, dans la mesure où ils apparaissent à des perceptions exactes qui trouvent quelque chose qui les définit, tout en niant qu'ils puissent exister indépendamment de ces perceptions, et ainsi avoir la moindre existence réelle.