ཁྱབ་པ་རྣལ་མ་བཞི། : Différence entre versions

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=== Les quatre implications authentiques ===
 
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Elles relèvent des huit syllogismes formellement valides <big><big>[[རྟགས་གསལ་གྱི་ཁྱབ་པ་སྒོ་བརྒྱད།]]</big></big>. Le philosophe peut avoir recours à l’un ou l’autre de ces quatre raisonnements pour démontrer son point de vue. Dans les quatre exemples ci-dessous la thèse à démontrer <big><big>[[སྒྲུབ་བྱ།]]</big></big>  est : « le phénomène est impermanent », avec pour sujet un phénomène et comme propriété <big><big>[[གསལ་བ།]]</big></big> à démontrer (appelée aussi prédicat) son impermanence. Dans tous les cas, l’argument ou moyen terme  <big><big>[[རྟགས།]]</big></big>  est : « le phénomène est produit ». Les trois premiers syllogismes se prêtent à démontrer la relation entre phénomènes produits et impermanents. Cependant, le quatrième n’est pas adapté et serait erroné dans ce contexte :  
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:Elles relèvent des huit syllogismes formellement valides <big><big>[[རྟགས་གསལ་གྱི་ཁྱབ་པ་སྒོ་བརྒྱད།]]</big></big><br><br>
:1. <big><big>[[རྗེས་ཁྱབ་རྣལ་མ།]]</big></big> anvaya mūlavyāpti/ Implication.
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::Le philosophe peut avoir recours à l’un ou l’autre de ces quatre raisonnements pour démontrer son point de vue. Dans les quatre exemples ci-dessous la thèse à démontrer <big><big>[[སྒྲུབ་བྱ།]]</big></big>  est : « le phénomène est impermanent », avec pour sujet un phénomène et comme propriété <big><big>[[གསལ་བ།]]</big></big> à démontrer (appelée aussi prédicat) son impermanence. <br><br>
:: Si l’argument est vérifié, la thèse l’est également. Ex. si un phénomène est produit, il est impermanent. <big><big>[[བྱས་པ་ཡིན་ན་མི་རྟག་པ་ཡིན་པས་ཁྱབ།]]</big></big>. L’implication est équivalente à sa contraposée <big><big>[[ལྡོག་ཁྱབ་རྣལ་མ།]]</big></big>.  
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::Dans tous les cas, l’argument ou moyen terme  <big><big>[[རྟགས།]]</big></big>  est : « le phénomène est produit ». <br>
:2. <big><big>[[ཐུར་ཁྱབ་རྣལ་མ།]]</big></big> heṣṭa mūlavyāpti/ Réciproque.
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::Les trois premiers syllogismes se prêtent à démontrer la relation entre phénomènes produits et impermanents. <br>
:: Si la propriété est vérifiée, l’argument l’est également. Ex. si un phénomène est impermanent, il est produit <big><big>[[མི་རྟག་པ་ཡིན་ན་བྱས་པ་ཡིན་པས་ཁྱབ།]]</big></big>.  
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::Cependant, le quatrième n’est pas adapté et serait erroné dans ce contexte : <br><br>
:3. <big><big>[[ལྡོག་ཁྱབ་རྣལ་མ།]]</big></big> vyatireka mūlavyāpti/ Contraposée, contraposition, modus tollens.
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::1. <big><big>[[རྗེས་ཁྱབ་རྣལ་མ།]]</big></big> anvaya mūlavyāpti/ Implication.
:: Si la propriété n’est pas vérifiée, l’argument ne l’est pas non plus. Ex. si un phénomène n’est pas impermanent, alors il n’est pas produit <big><big>[[མི་རྟག་པ་མ་ཡིན་ན་བྱས་པ་མ་ཡིན་པས་ཁྱབ།]]</big></big>. La contraposée est équivalente à l’implication <big><big>[[རྗེས་ཁྱབ་རྣལ་མ།]]</big></big>, elle en est une reformulation.  
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::: Si l’argument est vérifié, la thèse l’est également. <br>
:4. <big><big>[[འགལ་ཁྱབ་རྣལ་མ།]]</big></big> virūddha mūlavyāpti/ Exclusion.
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:::Ex. si un phénomène est produit, il est impermanent. <big><big>[[བྱས་པ་ཡིན་ན་མི་རྟག་པ་ཡིན་པས་ཁྱབ།]]</big></big><br>
:: Si l’argument est vérifié, la propriété n’est pas vérifiée. Ex. si un phénomène est produit, il n’est pas impermanent <big><big>[[བྱས་པ་ཡིན་ན་མིརྟག་པ་མ་ཡིན་པས་ཁྱབ།]]</big></big>. Comme indiqué précédemment, un tel syllogisme est erroné dans ce contexte. En revanche, il pourrait être utile pour démontrer l’inexactitude de la thèse opposée : le phénomène est permanent. Il deviendrait : si un phénomène est produit, il n’est pas permanent <big><big>[[བྱས་པ་ཡིན་ན་རྟག་པ་མ་ཡིན་པས་ཁྱབ།]]</big></big>. Inversement, pour démontrer qu’une telle thèse est erronée, les trois premiers syllogismes ne seraient plus adaptés.
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::::L’implication est équivalente à sa contraposée <big><big>[[ལྡོག་ཁྱབ་རྣལ་མ།]]</big></big>.  
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::2. <big><big>[[ཐུར་ཁྱབ་རྣལ་མ།]]</big></big> heṣṭa mūlavyāpti/ Réciproque.
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::3. <big><big>[[ལྡོག་ཁྱབ་རྣལ་མ།]]</big></big> vyatireka mūlavyāpti/ Contraposée, contraposition, modus tollens.
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:::Ex. si un phénomène n’est pas impermanent, alors il n’est pas produit <big><big>[[མི་རྟག་པ་མ་ཡིན་ན་བྱས་པ་མ་ཡིན་པས་ཁྱབ།]]</big></big>. <br>
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Version du 23 mai 2020 à 10:24

catvāri mūlavyāpti

Les quatre implications authentiques


Elles relèvent des huit syllogismes formellement valides རྟགས་གསལ་གྱི་ཁྱབ་པ་སྒོ་བརྒྱད།

Le philosophe peut avoir recours à l’un ou l’autre de ces quatre raisonnements pour démontrer son point de vue. Dans les quatre exemples ci-dessous la thèse à démontrer སྒྲུབ་བྱ།  est : « le phénomène est impermanent », avec pour sujet un phénomène et comme propriété གསལ་བ། à démontrer (appelée aussi prédicat) son impermanence.

Dans tous les cas, l’argument ou moyen terme  རྟགས།  est : « le phénomène est produit ».
Les trois premiers syllogismes se prêtent à démontrer la relation entre phénomènes produits et impermanents.
Cependant, le quatrième n’est pas adapté et serait erroné dans ce contexte :

1. རྗེས་ཁྱབ་རྣལ་མ། anvaya mūlavyāpti/ Implication.
Si l’argument est vérifié, la thèse l’est également.
Ex. si un phénomène est produit, il est impermanent. བྱས་པ་ཡིན་ན་མི་རྟག་པ་ཡིན་པས་ཁྱབ།
L’implication est équivalente à sa contraposée ལྡོག་ཁྱབ་རྣལ་མ།.
2. ཐུར་ཁྱབ་རྣལ་མ། heṣṭa mūlavyāpti/ Réciproque.
Si la propriété est vérifiée, l’argument l’est également.
Ex. si un phénomène est impermanent, il est produit མི་རྟག་པ་ཡིན་ན་བྱས་པ་ཡིན་པས་ཁྱབ།.
3. ལྡོག་ཁྱབ་རྣལ་མ། vyatireka mūlavyāpti/ Contraposée, contraposition, modus tollens.
Si la propriété n’est pas vérifiée, l’argument ne l’est pas non plus.
Ex. si un phénomène n’est pas impermanent, alors il n’est pas produit མི་རྟག་པ་མ་ཡིན་ན་བྱས་པ་མ་ཡིན་པས་ཁྱབ།.
La contraposée est équivalente à l’implication རྗེས་ཁྱབ་རྣལ་མ།, elle en est une reformulation.
4. འགལ་ཁྱབ་རྣལ་མ། virūddha mūlavyāpti/ Exclusion.
Si l’argument est vérifié, la propriété n’est pas vérifiée.
Ex. si un phénomène est produit, il n’est pas impermanent བྱས་པ་ཡིན་ན་མིརྟག་པ་མ་ཡིན་པས་ཁྱབ།.
Comme indiqué précédemment, un tel syllogisme est erroné dans ce contexte.
En revanche, il pourrait être utile pour démontrer l’inexactitude de la thèse opposée : le phénomène est permanent. Il deviendrait :
si un phénomène est produit, il n’est pas permanent བྱས་པ་ཡིན་ན་རྟག་པ་མ་ཡིན་པས་ཁྱབ།.
Inversement, pour démontrer qu’une telle thèse est erronée, les trois premiers syllogismes ne seraient plus adaptés.