ཁྱབ་པ་རྣལ་མ་བཞི།
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catvāri mūlavyāpti
Les quatre implications authentiques
- Elles relèvent des huit syllogismes formellement valides རྟགས་གསལ་གྱི་ཁྱབ་པ་སྒོ་བརྒྱད།
- Le philosophe peut avoir recours à l’un ou l’autre de ces quatre raisonnements pour démontrer son point de vue. Dans les quatre exemples ci-dessous la thèse à démontrer སྒྲུབ་བྱ། est : « le phénomène est impermanent », avec pour sujet un phénomène et comme propriété གསལ་བ། à démontrer (appelée aussi prédicat) son impermanence.
- Dans tous les cas, l’argument ou moyen terme རྟགས། est : « le phénomène est produit ».
- Les trois premiers syllogismes se prêtent à démontrer la relation entre phénomènes produits et impermanents.
- Cependant, le quatrième n’est pas adapté et serait erroné dans ce contexte :
- 1. རྗེས་ཁྱབ་རྣལ་མ། anvaya mūlavyāpti/ Implication.
- Si l’argument est vérifié, la thèse l’est également.
- Ex. si un phénomène est produit, il est impermanent. བྱས་པ་ཡིན་ན་མི་རྟག་པ་ཡིན་པས་ཁྱབ།
- L’implication est équivalente à sa contraposée ལྡོག་ཁྱབ་རྣལ་མ།.
- Si l’argument est vérifié, la thèse l’est également.
- 2. ཐུར་ཁྱབ་རྣལ་མ། heṣṭa mūlavyāpti/ Réciproque.
- Si la propriété est vérifiée, l’argument l’est également.
- Ex. si un phénomène est impermanent, il est produit མི་རྟག་པ་ཡིན་ན་བྱས་པ་ཡིན་པས་ཁྱབ།.
- Si la propriété est vérifiée, l’argument l’est également.
- 3. ལྡོག་ཁྱབ་རྣལ་མ། vyatireka mūlavyāpti/ Contraposée, contraposition, modus tollens.
- Si la propriété n’est pas vérifiée, l’argument ne l’est pas non plus.
- Ex. si un phénomène n’est pas impermanent, alors il n’est pas produit མི་རྟག་པ་མ་ཡིན་ན་བྱས་པ་མ་ཡིན་པས་ཁྱབ།.
- La contraposée est équivalente à l’implication རྗེས་ཁྱབ་རྣལ་མ།, elle en est une reformulation.
- Si la propriété n’est pas vérifiée, l’argument ne l’est pas non plus.
- 4. འགལ་ཁྱབ་རྣལ་མ། virūddha mūlavyāpti/ Exclusion.
- Si l’argument est vérifié, la propriété n’est pas vérifiée.
- Ex. si un phénomène est produit, il n’est pas impermanent བྱས་པ་ཡིན་ན་མིརྟག་པ་མ་ཡིན་པས་ཁྱབ།.
- Comme indiqué précédemment, un tel syllogisme est erroné dans ce contexte.
- En revanche, il pourrait être utile pour démontrer l’inexactitude de la thèse opposée : le phénomène est permanent. Il deviendrait :
- si un phénomène est produit, il n’est pas permanent བྱས་པ་ཡིན་ན་རྟག་པ་མ་ཡིན་པས་ཁྱབ།.
- Inversement, pour démontrer qu’une telle thèse est erronée, les trois premiers syllogismes ne seraient plus adaptés.
- Comme indiqué précédemment, un tel syllogisme est erroné dans ce contexte.
- Si l’argument est vérifié, la propriété n’est pas vérifiée.
- Le philosophe peut avoir recours à l’un ou l’autre de ces quatre raisonnements pour démontrer son point de vue. Dans les quatre exemples ci-dessous la thèse à démontrer སྒྲུབ་བྱ། est : « le phénomène est impermanent », avec pour sujet un phénomène et comme propriété གསལ་བ། à démontrer (appelée aussi prédicat) son impermanence.