སྙིང་རྗེ། : Différence entre versions
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| − | + | Il est possible de prendre conscience de différentes formes de souffrances, qui peuvent être condensées en trois : ainsi, au-delà des souffrances manifestes, immédiatement visibles, il est possible de prendre conscience de souffrances moins apparentes comme les souffrances du changement et celles qui sont inhérentes à l'existence conditionnée. Pour comprendre profondément les souffrances qui accablent les êtres sous leurs multiples aspects, il est nécessaire de prendre d’abord davantage conscience de notre situation de souffrance et de ne plus la tolérer. <br> | |
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Version du 30 novembre 2022 à 12:54
karuṇā
Compassion
La compassion est l'ardent souhait qu’autrui soit libéré de la souffrance et des causes de sa souffrance སྡུག་བསྔལ་དང་སྡུག་བསྔལ་གྱི་རྒྱུ་དང་བྲལ་ན་ཅི་མ་རུང་།. De manière équivalente, elle peut être décrite comme le fait de ne pas supporter les souffrances སྡུག་བསྔལ། d’autrui. Elle relève de la non-violence རྣམ་པར་མི་འཚེ་བ། et constitue le remède à la malveillance རྣམ་པར་འཚེ་བ།.
La compassion que l'on ressent pour une personne ou un groupe de personnes nait principalement de deux facteurs : d'une part l’affection ཡིད་འོང་བྱམས་པ། que nous leur portons, qui crée une grande proximité et fait qu'ils nous sont chers, et d'autre part la conscience de leur état de souffrance.
Il est possible de prendre conscience de différentes formes de souffrances, qui peuvent être condensées en trois : ainsi, au-delà des souffrances manifestes, immédiatement visibles, il est possible de prendre conscience de souffrances moins apparentes comme les souffrances du changement et celles qui sont inhérentes à l'existence conditionnée. Pour comprendre profondément les souffrances qui accablent les êtres sous leurs multiples aspects, il est nécessaire de prendre d’abord davantage conscience de notre situation de souffrance et de ne plus la tolérer.
Cette compréhension de notre propre situation de souffrance, et le souhait d'en être libéré, n'est pas à proprement parlé de la compassion pour nous-même - car la compassion est nécessairement dirigée vers autrui, mais constitue l'état d'esprit qui est qualifié de renoncement à l’existence conditionnée ངེས་འབྱུང་།. Ainsi, renoncement et compassion constituent comme les deux faces d'une même pièce : la compréhension de notre propre souffrance et l'aspiration à nous en libérer constituent le renoncement, tandis que cette même compréhension tournée vers ceux qui nous sont chers, et le souhait qu'ils en soient libérés constituent la compassion.
En bref, l’affection et le renoncement sont les deux causes principales de la compassion.
Celle-ci peut s’étendre progressivement à tous les êtres. Il s’agit alors de la compassion universelle, ou grande compassion སྙིང་རྗེ་ཆེན་པོ།. Il importe de distinguer celle-ci de la compassion infinie སྙིང་རྗེ་ཚད་མེད།, et de manière plus générale de différencier la compassion de l’amour བྱམས་པ།.
Il est par ailleurs possible de distinguer trois formes de compassion སྙིང་རྗེ་གསུམ།.
