ཆོག་ཤེས་པ།

Contentement, se contenter de ce que l’on a

Il s'agit de la troisième des six conditions favorables au calme mental ཞི་གནས་ཀྱི་ཚོགས་དྲུག. Dagpo Rinpoche la présente ainsi dans Le Calme mental :

« Indéniablement nous avons besoin de nous nourrir, de nous vêtir, et de nous loger - mais ne disposons-nous pas déjà du minimum vital ? Si nous arrivons à nous en satisfaire, il nous sera plus facile d'améliorer notre concentration. Il s'agit là d'une qualité fondamentale, car si nous savons nous accomoder de ce dont nous disposons, même si c'est peu, il devient possible de nous sentir totalement heureux. A l'inverse, si nous voulons toujours plus, nous ne serons jamais satisfaits.

Si nous n'avons rien, il est légitime de souhaiter un minimum, mais en général nous ne savons pas nous limiter. Prenons l'exemple d'une personne sans logement. Il est tout naturel qu'elle désire trouver un toit. Elle commencera par penser qu'un petit coin dans les combles serait bien suffisant. L'ayant obtenu, elle pensera que c'est certes une bonne chose d'être à l'abri, mais que ce serait tout de même plus confortable d'avoir de la place pour quelques chaises à l'usage des amis. Elle essaiera alors de trouver un appartement plus grand, puis l'ayant trouvé, songera bientôt que ce serait quand même mieux d'avoir une maison. [...]

Plus nous nous abandonnons à nos désirs, moins nous sommes satisfaits, et n'étant jamais pleinement satisfaits, nous ne pouvons nous sentir pleinement heureux. »