ངོམས་པ་མེད་པའི་སྡུག་བསྔལ།

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Souffrance de l’insatisfaction


Elle constitue l’une des six souffrances སྡུག་བསྔལ་དྲུག universelle du cycle des existences འཁོར་བ།.

Les Instructions de Jamyang Lama Tsongkhapa ལམ་རིམ་འཇམ་དཔལ་ཞལ་ལུང་། l'évoque ainsi :

« Et l'incapacité à savoir se satisfaire de ce que l'on a ! La Lettre à un ami བཤེས་སྤྲིངས། déclare :
« Un lépreux, à la chair rongée par les vers
Qui s’exposerait au feu dans l’espoir d’en retirer une sensation agréable
Ne saurait ainsi trouver le moindre soulagement.
Comprends que c’est pareil pour l’attachement à tout objet de désir. »
Tout ce que vous avez bu dans les temps passés, les sublimes nectars divins ; dans l'intervalle le lait du sein maternel ; pour finir des liquides malpropres et du bronze brûlant en fusion, représente à coup sûr un volume bien plus grand que d'innombrables océans immenses, et vous n'en êtes pas rassasiés pour autant. Songez ainsi au fait qu'on a beau jouir des objets désirés, jamais on ne se sent pleinement comblé, à l'instar des lépreux qui s'exposent au feu. »

Tandis que le Gaṇḍavyūha sūtra སྡོང་པོ་བཀོད་པའི་མདོ།, cité dans le Grand Lamrim ལམ་རིམ་ཆེན་མོ།, décrit :

« Souviens-toi des corps infinis que, par le passé,
Tu as dilapidé en vain du fait de ton attachement ;
A présent recherche sincèrement l'Eveil ;
Embrasse une authentique discipline et grâce à elle détruit tout désir.
Souviens-toi des corps infinis que, par le passé,
Tu as dilapidé en vain du fait de ton attachement ;
En des occasions aussi nombreuses que les grains de sable du Gange
Tu as échoué à satisfaire les Eveillés et ignoré de tels enseignements. »

Et La Libération suprême entre nos mains ལམ་རིམ་རྣམ་གྲོལ་ལག་བཅངས། apporte cet éclairage :

« De même que les papillons ont de l'attachement pour les formes, les cerfs pour les sons, les abeilles pour les odeurs et les éléphants pour les contacts physiques, les bonheurs et plaisirs du saṃsāra འཁོར་བ། sont comme de l'eau salée - peu importe la qualité que vous en buviez, cela ne désaltère pas. Supposez un homme qui ne possède qu'une seule pièce d'argent. Il se dit : " quand en aurais-je dix ? ". Lorsqu'il les a, il se demande : " quand en aurais-je cent ? ". Et si cela lui advient, il songe alors : " quand donc en aurais-je mille? ". Quelle que soit la quantié qu'il obtienne, il ne se sent jamais satisfait. Ainsi est-il décrit dans le Lalitavistara sūtra རྒྱ་ཆེར་རོལ་པའི་མདོ། :
« Ô Roi, les objets de plaisir des dieux
Ainsi que ceux des hommes,
Même si quelqu'un venait à en jouir de tous,
Loin de s'en contenter, il en rechercherait de plus belle. » »

Enfin, selon le Śokavinodana sūtra རྒྱ་ཆེར་རོལ་པའི་མདོ།, cité également dans le Grand Lamrim ལམ་རིམ་ཆེན་མོ། :

« Encore et encore dans les enfers
Tu as avalé du cuivre en fusion -
En des quantités telles
Qu'elles ne pourraient être comparés à l'eau des océans.
Les excréments que tu as dévoré
En tant que chien ou cochon
Constitueraient un amas bien plus vaste
Que le mont Meru རི་རབ་ལྷུན་པོ།, reine des montagnes.
Du fait d'avoir perdu famille et amis
Tu as versé tant de larmes
Dans les mondes du cycle des existences
Que les océans ne pourraient les contenir.
Tes têtes découpées
En raison de combats déclenchés par d'autres ou par toi
Si elles étaient empilées
Dépasseraient même le monde de Brahmā ཚངས་པའི་འཇིག་རྟེན།. »