རང་སྣང་།

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Subjectivité, ressenti personnel, impression, projections, propre apparence


Selon le contexte, ce terme est susceptible de revêtir des significations très différentes :

A. Subjectivité, ressenti personnel, impression - dans le vocabulaire courant.
Il s'agit dans le vocabulaire courant, de son ressenti personnel, des impressions ཚོར་སྣང་། qui apparaissent à son propre esprit - par rapport à celui des autres.
B. Projections - dans le vocabulaire courant, souvent avec un sens péjoratif.
Dans un autre contexte, le terme évoque les simples projections qui font percevoir à quelqu'un une situation de telle ou telle manière sans qu'elles ne correspondent pour autant à la réalité.
C. Propre apparence - dans le cadre des enseignements du mahāmudrā et de la grande perfection.
Les enseignements du mahāmudrā ཕྱག་རྒྱ་ཆེན་པོ། et de la grande perfection རྫོགས་པ་ཆེན་པོ། conduisent les disciples à s'interroger sur la nature des apparences qui naissent à leur esprit. Sont-elles de nature distinctes, ou de même nature que celui-ci - comme les vagues et l'océan ?
Il importe de noter que la question ne porte pas sur l'existence ou non de phénomènes extérieurs à l'esprit, mais sur la nature des apparences qui se forment à lui. En d'autres termes, il s'agit d'examiner si tout ce qui apparaît à l'esprit - comme un arbre, constitue des phénomènes distincts de lui ou ses propres apparences.
Il est essentiel de distinguer cette troisième acceptation - les apparences propres de l'esprit - des deux premières - les impressions et les projections. Les projections constituent des surimpositions, le plus souvent erronées, apposées sur la réalité, et les impressions des expériences de celle-ci, tandis que la troisième acception porte sur la nature même de la réalité qui apparaît à l'esprit. Est-ce l'arbre lui-même qui apparaît à l'esprit, ou une simple apparence de celui-ci qui se forme à l'esprit, de même nature que lui ?
Alors que nous observons un arbre, s'il nous semble sinistre et ressembler à une potence, il s'agit d'un ressenti et d'une projection, illustrant les deux premières acceptions du terme. La troisième acception en revanche porte à s'interroger sur l'arbre, avec ses formes et ses couleurs, qui apparaît à l'esprit.