ཕྱག་རྒྱ་ཆེན་པོ།

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mahāmudrā

Mahāmudrā, le grand sceau, yoga du grand sceau du corps


A. Mahāmudrā, le grand sceau.
Fruit ultime, réalisation suprême, il est qualifié de « sceau » ཕྱག་རྒྱ། car il est semblable à un sceau de la nature même des choses, au-delà de la verbalisation, apposé sur la félicité suprême immuable ainsi que sur tous les phénomènes, et inaltérable, présent aussi longtemps que durera l’espace, et de « grand sceau » ཕྱག་རྒྱ་ཆེན་པོ།, car il est muni des trois grandeurs ཆེན་པོ་གསུམ། d’abandon, de réalisation et de l’esprit.
La pratique du mahāmudrā a été introduite au Tibet par Marpa Lotsawa མར་པ་ལོ་ཙཱ་ཆོས་ཀྱི་བློ་གྲོས།, qui en avait reçu la transmission de Nāropa ནཱ་རོ་པ།. Elle est mise en œuvre de nos jours par les écoles kagyüpa, gelugpa et sakyapa – avec des nuances différentes.
La tradition kagyüpa distingue trois aspects : le mahāmudrā relevant des sūtra ; le mahāmudrā relevant des tantra – qui s’appuie sur trois des six yoga de Nāropa ནཱ་རོ་ཆོས་དྲུག  : le yoga de la chaleur psychique, le yoga de la claire lumière et le yoga des rêves ; ainsi que le mahāmudrā quintessenciel, qui repose sur des instructions qui introduisent à la nature de l’esprit སེམས་ཀྱི་ངོ་སྤྲོད།.
La tradition gelugpa se fonde sur les enseignements de l’omniscient Je Tsongkhapa རྗེ་ཙོང་ཁ་པ།, le traité racine et son autocommentaire de Panchen Lobsang Chökyi Gyältsen བློ་བཟང་ཆོས་ཀྱི་རྒྱལ་མཚན།, ainsi que son commentaire de Yongzin Yeshe Gyältsen ཡོངས་འཛིན་ཡེ་ཤེས་རྒྱལ་མཚན།.
La tradition sakyapa se fonde sur l’ouvrage de référence de Sakya Paṇḍita ས་སྐྱ་པཎྜི་ཏ།.
B. Yoga du grand sceau du corps.
Syn. སྐུ་ཕྱག་རྒྱ་ཆེན་པོའི་རྣལ་འབྱོར།. L’un des quatre sceaux ཕྱག་རྒྱ་བཞི། des tantra de la méditation རྣལ་འབྱོར་རྒྱུད།, qui manifeste la nature de la sublime sagesse semblable au miroir མེ་ལོང་ལྟ་བུའི་ཡེ་ཤེས།, une fois la conscience substrat ཀུན་གཞིའི་རྣམ་ཤེས། purifiée des erreurs adventices.