གཅེར་བུ་པ།

Ecole nirgrantha, jaïn

Litt. « Qui sont nus ». Syn. Jaïn རྒྱལ་བ་པ།. L’une des cinq écoles des logiciens རྟོག་གེ་སྡེ་ལྔ།. Parce qu’ils n’ont pas honte d’être nus, ils sont appelés également l’école des impudents འཛེམ་མེད་པ།, ou des pratiquants couverts de cendres ཐལ་བ་པ།. Il s’agit d’une école philosophique གྲུབ་མཐའ། non-bouddhiste de l’Inde qui suit le saint Mahāvīra, ou Jaïna རྒྱལ་བ་དམ་པ།, et affirme que tous les connaissables sont condensés en neuf catégories :

1. སྲོག La vie.

La vie constitue le soi. Il est de même dimension que le corps, sa nature est permanente mais ses états sont impermanents.

2. ཟག་པ། Les impuretés.

Elles consistent en les actions vertueuses et non vertueuses, parce que sous leur influence le cycle des existences est pollué.

3. སྡོམ་པ། Les restrictions.

Elles font cesser les impuretés, parce qu’elles font que des nouveaux karmas ne sont pas accumulés.

4. ངེས་པར་རྒ་བ། Le déclin.

Il recouvre l’extinction des karmas précédemment accumulés, au moyen de pratiques ascétiques, comme ne pas boire ou des austérités physiques.

5. འཆིང་བ། Les liens.

Il s’agit des vues fausses.

6. ལས། Les actions, les karmas.

Les karmas ont quatre aspects : l’expérience future, le nom, la lignée, et la vie.

7. སྡིག་པ། Les fautes.

Elles constituent le non-dharma.

8. བསོད་ནམས། Les mérites.

Ils constituent le dharma.

9. ཐར་པ། La libération.

Elle est un lieu qui constitue le sommet du monde, appelé condensation de tous les mondes, et semblable à une ombrelle blanche retournée. Il est atteint en éliminant tous les karmas accomplis auparavant grâce aux pratiques ascétiques telles que la nudité, le silence, ou les cinq feux, et en n’en accumulant pas de nouveaux. Selon le saint Jaïna, « la libération a la couleur de la neige, de la fleur d’encens, du yaourt de la vache, du givre et des perles et sa forme semblable à une ombrelle blanche. »