ཟག་བཅས་སྒོམ་ལམ།

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sāsrava bhāvanāmārga

Chemin de la méditation souillé


Le chemin de la méditation présente deux aspects : un chemin de la méditation immaculé ཟག་མེད་སྒོམ་ལམ། et précisément un chemin de la méditation souillé.

Gyältsab Je རྒྱལ་ཚབ་དར་མ་རིན་ཆེན། le définit ainsi dans L’Ornement de l’essence de l’exégèse རྣམ་བཤད་སྙིང་པོའི་རྒྱན། :

« Sont considérés comme souillés les chemins de la méditation སྒོམ་ལམ། associés à des perceptions conceptuelles qui saisissent les images mentales issues du son et issues du sens comme appropriées à être mêlées སྒྲ་དོན་འདྲེ་རུང་འཛིན་པའི་རྟོག་པ།. »


Dans La Révélation du sens caché སྦས་དོན་རབ་གསལ།, Künkhyen Gorampa ཀུན་མཁྱེན་གོ་རམས་པ། le décrit comme « étant associé aux élaborations mentales incorrectes auxquelles le sujet percevant et l’objet perçu apparaissent comme distincts. »

Ainsi chemin de la méditation souillé et chemin de la méditation conceptuel རྟོག་པར་གྱུར་པའི་སྒོམ་ལམ། sont équivalents.

Au sein du grand véhicule, il convient ainsi de distinguer cette notion de souillure de celle d'impureté introduite dans le cadre de la description des sept terres impures མ་དག་ས་བདུན། et des trois terres pures དག་པ་ས་གསུམ།. De manière simplifiée, les chemins de la méditation souillés du grand véhicule correspondent aux perceptions des ārya bodhisattva du chemin de la méditation qui ne sont pas plongés dans une absorption qui comprend directement la vacuité. Celles-ci perdurent donc jusqu'à la dixième terre incluse, et donc en particulier au sein des trois dernières terres spirituelles qualifiées de pures. La notion de terre spirituelle pure ou impure correspond en effet à une description différente : l'élimination ou non du voile des facteurs perturbateurs de l'esprit ཉོན་སྒྲིབ།.

Ainsi le chemin de la méditation d'un ārya bodhisattva qui relève des sept terres impures, et donc qui n'a pas encore dissipé complètement le voile des facteurs perturbateurs de l'esprit, peut tout de même être qualifié d'immaculé ཟག་མེད་སྒོམ་ལམ། lorsqu'il ou elle est en absorption dans la vacuité, alors que le chemin de la méditation d'un ārya bodhisattva qui relève des trois terres pures peut toujours être qualifié de souillé ཟག་བཅས་སྒོམ་ལམ།, au sens de cette définition, lorsqu'il ou elle n'est pas en absorption dans la vacuité.

Il existe deux genres de chemin de la méditation souillé : le chemin de la méditation souillé du mahāyāna, et celui du hīnayāna. Le premier recouvre lui-même trois aspects ཟག་བཅས་སྒོམ་ལམ་གསུམ། : le chemin de la méditation de la confiance མོས་པ་སྒོམ་ལམ།, le chemin de la méditation de la dédicace བསྔོ་བ་སྒོམ་ལམ།, ainsi que le chemin de la méditation de la réjouissance རྗེས་སུ་ཡི་རང་སྒོམ་ལམ།.