རྣམ་པར་རིག་བྱེད་མ་ཡིན་པའི་གཟུགས།

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avijñāptirūpa

Forme non-révélatrice de la pensée


Parmi la classification des karma en trois ལས་གསུམ། retenue par les écoles vaibhāṣika བྱེ་བྲག་སྨྲ་བ། et prāsaṅgika ཐལ་འགྱུར་བ།, elles appartiennent aux karma qui relèvent de la forme གཟུགས་སུ་གྱུར་པའི་ལས།.

Dans Les Bases du bouddhisme, Dagpo Rinpoche les introduit ainsi :

« Selon ces écoles, les karma ལས། qui relèvent de la forme sont soit des karma physiques ལུས་ཀྱི་ལས།, soit des karma oraux ངག་གི་ལས།. Les gestes, expressions ou intonations qui reflètent l’état d’esprit de l’agent sont des formes révélatrices de la pensée རྣམ་པར་རིག་བྱེད་ཀྱི་གཟུགས།, karma qui durent le temps de l’action.
Mais, au même moment, se produisent en la personne des formes non révélatrices de la pensée qui, elles, subsistent tant que leur contraire n’est pas accompli.
Ainsi, lors de la prise d’un engagement, bon ou mauvais, les gestes effectués et les paroles prononcées constituent des formes révélatrices de la pensée, tandis que l’engagement lui-même constitue une forme non révélatrice de la pensée. Ce dernier karma perdure tant que l’individu ne prend pas une décision opposée. »


Selon l’école vaibhāṣika, les formes non-révélatrices de la pensée relèvent des formes invisibles incapables de faire obstacle བསྟན་མེད་ཐོགས་མེད་ཀྱི་གཟུགས།, tandis que pour les prāsaṅgika, il s’agit de formes issues de la parfaite mise en œuvre ཡང་དག་པར་བླངས་པ་ལས་བྱུང་བའི་གཟུགས།.

Des exemples de formes non-révélatrices de la pensée recouvrent : les vœux de libération individuelle སོ་ཐར་གྱི་སྡོམ་པ།, les vœux de recueillement བསམ་གཏན་གྱི་སྡོམ་པ།, les vœux immaculés ཟག་མེད་ཀྱི་སྡོམ་པ།, les anti-vœux སྡོམ་མིན།, et les vœux partiels བར་མའི་སྡོམ་པ།.

Dans La Dynamique des karma , Rinpoche apporte des précisions supplémentaires concernant les propriétés de ces formes non-révélatrices de la pensée :

« Par ailleurs, les formes non-révélatrices de la pensée présentent un certain nombre de propriétés, qui sont citées dans l’Abhidharmakośa མངོན་པ་མཛོད།.
1. Elles perdurent dans l’individu à tout moment c’est-à-dire même lorsque l’individu est en proie à la distraction ou qu’il est plongé dans une profonde concentration, ainsi qu’en dehors des périodes de distraction et d’absorption.
2. Elles sont forcément soit de nature vertueuse soit de nature non vertueuse mais il n'y a pas de troisième possibilité ; elles ne peuvent pas être neutres. Cela signifie que les formes non-révélatrices de la pensée sont obligatoirement provoquées par des états d’esprit très puissants, d’une nature définie. Les états d’esprit neutres sont trop faibles pour les générer.
3. Elles sont obligatoirement dotées d’une continuité. Évidemment, tout dépend à quel stade on observe la forme non-révélatrice de la pensée : au premier moment où elle apparaît, elle n'est pas encore dans une continuité, car c'est l’instant de son apparition, mais sitôt après, dès le deuxième instant, elle s’inscrit dans une continuité.
4. Par ailleurs, les formes non-révélatrices de la pensée procèdent obligatoirement des quatre éléments, qui leur servent de cause. »