དེ་ལ་བརྟེན་ནས་གཏོང་ལེན་སྒོམ་པ།

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A partir de là, méditer prendre et donner


Il s'agit de la cinquième et dernière étape de la méditation de l'égalité puis de l'échange entre soi et autrui བདག་གཞན་མཉམ་བརྗེ། qui permet de réaliser l'esprit d'Eveil བྱང་ཆུབ་ཀྱི་སེམས།.

La Libération suprême entre nos mains ལམ་རིམ་རྣམ་གྲོལ་ལག་བཅངས། décrit ainsi cette pratique de prendre et donner གཏོང་ལེན། :

« Il convient de s’appliquer à “ prendre ” après avoir attentivement observé les objets de compassion et à “ donner ” après avoir attentivement observé les objets d’amour. Le texte racine enjoint : “ Exercez-vous alternativement à donner et à prendre. ”, car ceci amplifie les réflexions précédentes. Entre donner et prendre, c’est donner qui serait à faire en premier à en croire de nombreux ouvrages mais dans la pratique c’est par prendre qu’il faut commencer : ne faire que prendre sans donner peut convenir alors que si on veut offrir son bonheur sans avoir dans un premier temps endossé la souffrance, cela ne sera guère utile. Par conséquent, en observant intensément les objets de compassion, il s'agit de la générer en songeant : “ Je libèrerai tous les êtres mes mères de la souffrance ” et visualiser que, de même que le rasoir coupe net les cheveux, leur souffrance entière vient s’absorber sous la forme de lumière noire dans l’égocentrisme རང་གཅེས་འཛིན། en notre centre cœur སྙིང་ག་ཆོས་ཀྱི་འཁོར་ལོ།.


Pour développer, nous pouvons penser que les souffrances liées à la chaleur des enfers chauds ཚ་དམྱལ་བརྒྱད།, y compris les brasiers, se fondent d’une flambée dans l'égocentrisme présent en notre centre cœur. De même nous méditerons que nous prenons sur nous les souffrances, les fautes et les voiles des êtres, depuis les damnés des enfers froids གྲང་དམྱལ་བརྒྱད། jusqu’aux bodhisattva de la dixième terre spirituelle ཆོས་ཀྱི་སྤྲིན་གྱི་ས།, en passant par les esprits avides ཆོས་ཀྱི་སྤྲིན་གྱི་ས།, les animaux ཆོས་ཀྱི་སྤྲིན་གྱི་ས།, les titans, les humains ཆོས་ཀྱི་སྤྲིན་གྱི་ས། et les déités ཆོས་ཀྱི་སྤྲིན་གྱི་ས། ; nous imaginerons qu’ils sont de ce fait délivrés de leurs souffrances et purifiés de leurs fautes et voiles. Nous ferons aussi le souhait suivant : “ Puisse ainsi [l’ensemble] mûrir en moi ”. Quand nous prenons [la souffrance des êtres], il n’y a pas lieu de le faire par rapport à nos maîtres et aux Buddha.

Étant donné que les catégories d’êtres présentent des facultés mentales très diverses, grandes ou médiocres, il arrive que des pratiquants débutants soient incapables de méditer “ donner et prendre”. À leur intention, le texte précise : “ Dans l’ordre, quand vous prenez, commencez par vous-même. ” Il s’agit, en méditation, d’endosser le matin les souffrances de l’après-midi, puis d’assumer aujourd’hui celles du lendemain, et ensuite, successivement, de s’entraîner à prendre les souffrances du mois suivant, de l’année suivante, de la vie présente, de la naissance suivante, de toutes les existences à venir, puis des père et mère, des proches, des indifférents, des ennemis, etc., jusqu’à inclure tous les êtres imparfaits. Ce n’est qu’une fois à l’aise dans une phase qu’on peut passer à la suivante, en prenant à chaque fois sur soi les souffrances, erreurs et voiles correspondants. Il faut mener l’entraînement dans cet ordre car il est impossible d’assumer dès le début les fautes et les souffrances des ennemis ou autres. Aussi va-t-on certaines fois méditer de cette manière, en commençant par soi-même. Mais parfois aussi il serait bien d’envisager depuis les enfers aux bodhisattvas de la dixième terre, d’autres fois depuis le haut de la vallée vers le bas, d’autres fois encore depuis l’aval vers le haut, en remontant. On va donc endosser jusqu’à la souffrance ne serait-ce que des chiens frappés à coup de pierres. Et ce qu’on prend ainsi sur soi, ce n’est pas comme si cela se volatilisait ou si on le mettait de côté ; on le prend en charge au milieu de son cœur. Si ce faisant on éprouve de la peur, c’est très bien. Même si on n’est pas capable de réellement endosser [la souffrance d’autrui] quand on médite de la sorte, cela génère de vastes accumulations de mérites, et l’esprit une fois accoutumé, il devient possible d’assumer concrètement, comme l’illustre histoire de Maitriyoga. Quant à donner en observant intensément les objets d’amour, il est dit : “ Afin d’accomplir le bien des êtres, Je muerai [mon corps] en un corps exauçant les désirs. ” Conformément au Gandavyouha soutra ou encore au Vajradhvaja soutra, qui exhortent à offrir son corps comme ses possessions, on transforme son propre corps en les divers objets désirés [par les êtres] puis on les dédie au contenant et au contenu [le monde et les êtres]. D’abord, à l’intention des êtres - le “ contenu ” – tels que les damnés des enfers chauds, on lui fait prendre l’aspect d’une pluie fine, laquelle dissipe leurs souffrances. On change le corps en support doté des libertés et des attributs et on le leur fait obtenir. Ensuite on le mue en des sites et demeures agréables qu’on leur livre, de sorte qu’ils en

Comme l’énonce le Lama Chöpa བླ་མ་མཆོད་པ། :