ཡང་ཡང་ཉིང་མཚམས་སྦྱོར་བའི་སྡུག་བསྔལ།

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Souffrance d’être conçu encore et encore


Elle constitue l’une des six souffrances སྡུག་བསྔལ་དྲུག universelle du cycle des existences འཁོར་བ།.

Les Instructions de Jamyang Lama Tsongkhapa ལམ་རིམ་འཇམ་དཔལ་ཞལ་ལུང་། l'évoque ainsi :

« [Selon La Lettre à un ami བཤེས་སྤྲིངས། :]
« Si nous comptions l'infinie succession des mères avec des boules de la taille de baies de genévrier, la terre [entière] ne saurait suffire… »
Si pour dénombrer notre mère, sa propre mère, la mère de celle-ci et ainsi de suite, nous faisions de cette vaste planète de toutes petites boules de terre représentant chacune d'entre elles, nous ne pourrions pourtant pas y parvenir. Ceci est souligné par la force de l'expression « l'infinie succession », dont le sens recouvre également l'impossibilité de décompter chacune de nos mères lors de l'infinité de nos vies passées. C’est pour cette raison qu'il nous faut développer un renoncement irréversible ངེས་འབྱུང་། envers nos renaissances passées et futures. »


Dans La Libération suprême entre nos mains ལམ་རིམ་རྣམ་གྲོལ་ལག་བཅངས།, Pabongkha Rinpoche ཕ་བོང་ཁ་པ་བདེ་ཆེན་སྙིང་པོ། reprend la citation du Śokavinodana sūtra རྒྱ་ཆེར་རོལ་པའི་མདོ། citée par Je Tsongkhapa རྗེ་ཙོང་ཁ་པ། dans Le Grand Lamrim ལམ་རིམ་ཆེན་པོ། au moment d'aborder la souffrance de l'insatisfaction ངོམས་པ་མེད་པའི་སྡུག་བསྔལ།, cette fois-ci pour illustrer la souffrance de devoir prendre des naissances répétées :

« « Encore et encore dans les enfers
Tu as avalé du cuivre en fusion -
En des quantités telles
Qu'elles ne pourraient être comparés à l'eau des océans. »
Nés dans les mondes infernaux, nous avons absorbé plus de cuivre en fusion qu'il n'y a d'eau dans les vastes océans, et si à présent nous ne parvenons pas à trancher le fil de nos renaissances au sein du cycle des existences, nous devrons en boire bien plus encore.
« Les excréments que tu as dévoré
En tant que chien ou cochon
Constitueraient un amas bien plus vaste
Que le mont Meru རི་རབ་ལྷུན་པོ།, reine des montagnes. »
Quand autrefois nous avons été chiens ou cochons, nous avons avalé bien plus d'immondices que la masse du mont Meru, et si maintenant nous manquons de mettre un terme au saṃsāra འཁོར་བ།, nous serons contraints d'en engloutir bien plus encore.
« Du fait d'avoir perdu famille et amis
Tu as versé tant de larmes
Dans les mondes du cycle des existences
Que les océans ne pourraient les contenir. »
Toutes les larmes que nous avons pleurées jadis lorsque nous avons été séparés de nos pères, de nos mères, de nos enfants, de nos frères et soeurs représentent un volume bien plus grand que celui des océans, et si nous ne réussissons pas à en finir pour toujours avec l'existence conditionnée, nous aurons à pleurer bien plus encore.
« Tes têtes découpées
En raison de combats déclenchés par d'autres ou par toi
Si elles étaient empilées
Dépasseraient même le monde de Brahmā ཚངས་པའི་འཇིག་རྟེན།. »
Si nous empilions toutes les têtes que nos ennemis nous ont tranchées lors des combats que nous avons autrefois menés, cet empilement dépasserait même le mont Meru, et si à présent nous ne tranchons pas le cours de nos renaissances dans le cycle des existences, il est certain que nous aurons encore bien plus de têtes coupées. »