རང་རྐྱ་འཛིན་ཐུབ་པའི་རྫས་ཡོད། : Différence entre versions

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Ex. une identité autonome et substantielle, un soi autonome et substantiel <big><big>[[རང་རྐྱ་ཐུབ་པའི་རྫས་ཡོད་ཀྱི་བདག]]</big></big>. <br>
 
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L’existence d’une telle identité est niée par toutes les écoles philosophiques bouddhistes. Pour les écoles vaibhāṣika <big><big>[[བྱེ་བྲག་སྨྲ་བ།]]</big></big>, sautrāntika <big><big>[[མདོ་སྡེ་པ།]]</big></big>, cittamātra <big><big>[[སེམས་ཙམ་པ།]]</big></big> et mādhyamika svātantrika <big><big>[[དབུ་མ་རང་རྒྱུད་པ།]]</big></big>, l’absence d’existence d’une telle individualité correspond au non-soi subtil de l’individu <big><big>[[གང་ཟག་གི་བདག་མེད་ཕྲ་མོ།]]</big></big>, pour l’école mādhyamika prāsaṅgika <big><big>[[དབུ་མ་ཐལ་འགྱུར་བ།]]</big></big>, il correspond seulement à son aspect grossier <big><big>[[གང་ཟག་གི་བདག་མེད་རགས་པ།]]</big></big>.
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L’existence d’une telle identité est niée par toutes les écoles philosophiques bouddhistes. Pour les écoles vaibhāṣika <big><big>[[བྱེ་བྲག་སྨྲ་བ།]]</big></big>, sautrāntika <big><big>[[མདོ་སྡེ་པ།]]</big></big>, cittamātra <big><big>[[སེམས་ཙམ་པ།]]</big></big> et mādhyamika svātantrika <big><big>[[དབུ་མ་རང་རྒྱུད་པ།]]</big></big>, l’absence d’existence d’une telle individualité correspond au non-soi subtil de l’individu <big><big>[[གང་ཟག་གི་བདག་མེད་ཕྲ་མོ།]]</big></big>, pour l’école mādhyamika prāsaṅgika <big><big>[[དབུ་མ་ཐལ་འགྱུར་བ།]]</big></big>, il correspond seulement à son aspect grossier <big><big>[[གང་ཟག་གི་བདག་མེད་རགས་པ།]]</big></big>.<br>
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Il s'agit de la perception d'une identité - un "moi" ou un "je" - qui est comme le chef du corps et de l'esprit, qui dirige en somme les cinq agrégats constitutifs d'un individu. Il est autonome et substantiel en ce sens qu'il apparaît comme ayant une existence substantielle qui ne dépendait ni du corps, ni de l'esprit. C'est une telle perception qui prédomine dans nos paroles et dans nos pensées de tous les jours, lorsque nous disons ou pensons par exemple : "mon corps" ou "mon esprit". Une telle identité apparaît comme le chef, le propriétaire, le maître du corps et de l'esprit. Ceux-ci apparaissent comme ses subalternes, ses possessions, ou ses vassaux. C'est cette perception d'une identité autonome et substantielle qui conduit également au sentiment d'une permanence : nous avons le sentiment d'être la même personne depuis notre enfance, et nous projetons cette même personne dans nos anticipations du futur. Quand nous disons ou pensons : "ce matin, j'ai fait ceci ou cela ; ce soir, j'irai là-bas...", c'est en référence à cette perception d'un soi autonome et substantiel. Et quand nous disons chercher notre véritable identité, vouloir exprimer ce que nous sommes vraiment, aspirer à nous épanouir, il conviendrait de vérifier si une telle recherche ne serait pas liée également à cette perception de nous-même.
 
Il s'agit de la perception d'une identité - un "moi" ou un "je" - qui est comme le chef du corps et de l'esprit, qui dirige en somme les cinq agrégats constitutifs d'un individu. Il est autonome et substantiel en ce sens qu'il apparaît comme ayant une existence substantielle qui ne dépendait ni du corps, ni de l'esprit. C'est une telle perception qui prédomine dans nos paroles et dans nos pensées de tous les jours, lorsque nous disons ou pensons par exemple : "mon corps" ou "mon esprit". Une telle identité apparaît comme le chef, le propriétaire, le maître du corps et de l'esprit. Ceux-ci apparaissent comme ses subalternes, ses possessions, ou ses vassaux. C'est cette perception d'une identité autonome et substantielle qui conduit également au sentiment d'une permanence : nous avons le sentiment d'être la même personne depuis notre enfance, et nous projetons cette même personne dans nos anticipations du futur. Quand nous disons ou pensons : "ce matin, j'ai fait ceci ou cela ; ce soir, j'irai là-bas...", c'est en référence à cette perception d'un soi autonome et substantiel. Et quand nous disons chercher notre véritable identité, vouloir exprimer ce que nous sommes vraiment, aspirer à nous épanouir, il conviendrait de vérifier si une telle recherche ne serait pas liée également à cette perception de nous-même.
  
 
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Version du 31 octobre 2020 à 11:30

Existence autonome et substantielle, existant autonome substantiel


Il s’agit de l’un des quatre existants substantiels རྫས་ཡོད་བཞི།.

Selon certaines écoles philosophiques hindouistes, cette acception recouvre tout phénomène substantiel རྫས་ཡོད། particulier qui peut être perçu par les cinq portes སྒོ་ལྔ།. Selon eux, de telles phénomènes existent substantiellement de manière autonome རང་རྐྱ། parce que leur nature ངོ་བོ། n’a besoin de dépendre de rien d’autre.

Ex. une identité autonome et substantielle, un soi autonome et substantiel རང་རྐྱ་ཐུབ་པའི་རྫས་ཡོད་ཀྱི་བདག.

L’existence d’une telle identité est niée par toutes les écoles philosophiques bouddhistes. Pour les écoles vaibhāṣika བྱེ་བྲག་སྨྲ་བ།, sautrāntika མདོ་སྡེ་པ།, cittamātra སེམས་ཙམ་པ། et mādhyamika svātantrika དབུ་མ་རང་རྒྱུད་པ།, l’absence d’existence d’une telle individualité correspond au non-soi subtil de l’individu གང་ཟག་གི་བདག་མེད་ཕྲ་མོ།, pour l’école mādhyamika prāsaṅgika དབུ་མ་ཐལ་འགྱུར་བ།, il correspond seulement à son aspect grossier གང་ཟག་གི་བདག་མེད་རགས་པ།.

Il s'agit de la perception d'une identité - un "moi" ou un "je" - qui est comme le chef du corps et de l'esprit, qui dirige en somme les cinq agrégats constitutifs d'un individu. Il est autonome et substantiel en ce sens qu'il apparaît comme ayant une existence substantielle qui ne dépendait ni du corps, ni de l'esprit. C'est une telle perception qui prédomine dans nos paroles et dans nos pensées de tous les jours, lorsque nous disons ou pensons par exemple : "mon corps" ou "mon esprit". Une telle identité apparaît comme le chef, le propriétaire, le maître du corps et de l'esprit. Ceux-ci apparaissent comme ses subalternes, ses possessions, ou ses vassaux. C'est cette perception d'une identité autonome et substantielle qui conduit également au sentiment d'une permanence : nous avons le sentiment d'être la même personne depuis notre enfance, et nous projetons cette même personne dans nos anticipations du futur. Quand nous disons ou pensons : "ce matin, j'ai fait ceci ou cela ; ce soir, j'irai là-bas...", c'est en référence à cette perception d'un soi autonome et substantiel. Et quand nous disons chercher notre véritable identité, vouloir exprimer ce que nous sommes vraiment, aspirer à nous épanouir, il conviendrait de vérifier si une telle recherche ne serait pas liée également à cette perception de nous-même.