སེམས་ཅན་དོན་ལ་བྱ་བ་ཆུང་།

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2.10. Faire peu pour le bien d’autrui


Il s'agit de la dixième des quarante-six fautes secondaires à l'encontre des vœux de bodhisattva ཉེས་བྱས་ཞེ་དྲུག et parmi elles de la troisième à l'encontre de la perfection de l'éthique ཚུལ་ཁྲིམས་དང་འགལ་བ་དགུ.

Dans le dixième chapitre des Terres des bodhisattva བྱང་ས།, ārya Asaṅga ཐོགས་མེད། la décrit ainsi :

« En ce qui concerne certaines règles que le Bhāgavat བཅོམ་ལྡན་འདས། a prescrites aux śrāvaka, qui doivent avoir des objectifs [désirs] minimes, des activités [possessions] minimes et des besoins modestes, le bodhisattva n’a pas à les observer – contrairement aux śrāvaka ཉན་ཐོས།. Pourquoi cela ? Comme le śrāvaka se consacre avec ardeur à son propre intérêt et n’accorde pas son attention au bien d’autrui, qu’à propos du bien d’autrui il ait des désirs minimes, des possessions minimes et des besoins modestes, est bon. En revanche, comme le bodhisattva se consacre avec ardeur au bien d’autrui, il ne serait pas bon qu’à propos du bien d’autrui il n’ait que des désirs minimes, des possessions minimes et des besoins modestes.
Ainsi, à l’intention des autres, le bodhisattva peut rechercher auprès des brahmanes བྲམ་ཟེ། et des chefs de famille qui ne font pas partie de son cercle de proches des centaines et des milliers de vêtements et quand se présente une opportunité, après avoir vérifié si les personnes concernées en sont ou non capables [de donner], il accepte autant de vêtements que nécessaire. Il en va de même pour les bols à aumône que pour les vêtements. Et exactement comme pour les objets recherchés, le fil collecté en tant que matière première peut être confié pour tissage à un tisserand qui n’est pas un proche. Au profit d’autrui, il peut offrir des centaines de matelas de coton comme des centaines de tapis [monastiques] en guise de sièges. Il peut détenir mille milliards de pièces d’or et d’argent, et bien plus.
Au cas où un bodhisattva – qui a les vœux de l’éthique du bodhisattva - observe à l’instar des śrāvaka les règles qui prescrivent aux śrāvaka d’avoir des objectifs [désirs] minimes, des activités [possessions] minimes et des besoins modestes, et dans l’accomplissement du bien des êtres, se borne à des objectifs [désirs] minimes, des activités [possessions] minimes et des besoins modestes, par malveillance ou par irritation, il y a faute et transgression, et c’est une faute associée aux facteurs perturbateurs.
Si c’est par indolence ou paresse qu’il agit ainsi, il y a faute et transgression, mais ce n’est pas une faute associée aux facteurs perturbateurs. »