ཀུན་བཏགས་གཉིས།

Les deux types de phénomènes imputés, les deux imputations

L’école cittamātra སེམས་ཙམ་པ། distingue deux classes d’imputations ཀུན་བརྟགས།  :

1. རྣམ་གྲངས་ཀྱི་ཀུན་བཏགས། pariyāya parīkalpita/ Les phénomènes imputés dénombrables, les imputations dénombrables.

Il s’agit d’imputations qui correspondent à des existants ཡོད་པ།.

Ex. images mentales issues du son སྒྲ་སྤྱི།, images mentales issues du sens དོན་སྤྱི།.

Syn. imputations sur la base de ce qui existe ཡོད་རྒྱུའི་ཀུན་བཏགས།, imputations dénombrables རྣམ་གྲངས་པའི་ཀུན་བརྟགས།.

2. མཚན་ཉིད་ཡོངས་སུ་ཆད་པའི་ཀུན་བརྟགས། alakṣaṇa parīkalpita/ Les phénomènes imputés complètement dénués de caractéristiques, les imputations dénuées de caractéristiques.

Ils correspondent à des inexistants མེད་པ།.

Ex. le soi de l’individu གང་ཟག་གི་བདག et des phénomènes ཆོས་ཀྱི་བདག, les cornes du lièvre.

Syn. imputations dépourvues de caractéristiques མཚན་ཉིད་ཆད་པའི་ཀུན་བཏགས།.

De manière générale, tous les phénomènes sont soumis au non-soi བདག་མེད།, qu’ils soient existants ཡོད་པ། ou inexistants མེད་པ།.

Parmi les trois classes de phénomènes མཚན་ཉིད་གསུམ། reconnues par l’école cittamātra, les non-existants relèvent tous de la classe des phénomènes imputés ཀུན་ཏུ་བརྟགས་པའི་མཚན་ཉིད།, et sont qualifiés d’imputations de ce qui n’existe pas མེད་རྒྱུའི་ཀུན་བཏགས།, ou plus précisément d’imputations dénuées de caractéristiques.

Parmi les existants, il est possible de distinguer les phénomènes permanents et les phénomènes impermanents. Les imputations dénombrables, aussi qualifiées d’imputations sur la base de ce qui existe ཡོད་རྒྱུའི་ཀུན་བཏགས།, recouvrent l’ensemble des existants permanents རྟག་པ།, hormis ceux qui relèvent du non-soi – car parmi les trois classes de phénomènes མཚན་ཉིད་གསུམ།, ceux-ci appartiennent aux phénomènes certains ཡོངས་གྲུབ།.