སེམས་པ།

Volition, penser

A. Volition.

Elle constitue l’un des cinq facteurs mentaux omniprésents ཀུན་འགྲོ་ལྔ།, qui fonctionnent à chaque instant au sein de chaque conscience. Sans elle, il serait impossible à l'esprit de se tourner vers un nouvel objet. Ainsi, il s'agit du facteur qui fait se mouvoir l'esprit vers ses objets.

Il importe de distinguer la volition de l’intention, ou motivation ཀུན་སློང་།.

Selon l’Abhidharmasamuccaya མངོན་པ་ཀུན་བཏུས། :

« C’est le karma mental ཡིད་ཀྱི་ལས།, qui accomplit pleinement la réunion du mental [et de l’objet]. Sa fonction est de faire se porter le mental sur l’objet vertueux, non-vertueux ou neutre. »

Le commentaire de Gyältsab Je རྒྱལ་ཚབ་རྗེ། précise :

« La volition meut vers l’objet le mental, auquel elle est corrélée par les identités མཚུངས་ལྡན་རྣམ་པ་ལྔ།. Elle « accomplit pleinement la réunion » car de même que, sans que l’aimant en ait l’intention, il lui suffit d’entrer en contact avec un morceau de fer pour le faire bouger, il suffit qu’existe la volition pour faire constamment bouger le mental vers l’objet, qu’il soit doté de défauts, de qualités, ou autres. »

Phénomène impermanent མི་རྟག་པ།, la volition disparaît à chaque instant, laissant alors sur le courant de conscience une empreinte བག་ཆགས། karmique ལས།.

A la fois le facteur mental de la volition et l'empreinte qu'elle laisse peuvent être appelés « karma ». Pour éviter l'ambiguité, la volition est parfois désignée comme « le karma mental », tandis que son empreinte est qualifiée « d'empreinte karmique ».

B. Forme présente du verbe penser.