འཕེན་པའི་སྟོབས།

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Force projetante, force de l'intention


A. Force projetante
Elle correspond au premier des douze liens interdépendants རྟེན་འབྲེལ་ཡན་ལག་བཅུ་གཉིས།, le lien de l’ignorance མ་རིག་པའི་ཡན་ལག, et consiste en la saisie de la collection transitoire འཇིག་ལྟ།.
La force projetante consiste donc à la fois en une ignorance མ་རིག་པ། dite initiale, en ce sens qu’elle provoque l’accomplissement d’un karma introducteur འཕེན་བྱེད་ཀྱི་ལས། à des renaissances dans le cycle des existences འཁོར་བ།, et une ignorance portant sur « soi-même » comme objet de saisie, et non sur un autre phénomène.
Cette motivation initiale ཐོག་མའི་ཀུན་སློང་། ou motivation causale doit être distinguée des deux motivations présentes lors de l’accomplissement d’une voie karmique ལས་ཀྱི་ལམ།  : la motivation présente au moment des pensées བསམ་པ། (par ex. l’attachement lorsqu’on en vient à tuer pour la fourrure d’un animal) et la motivation présente au moment de l’action སྦྱོར་བ། (par ex. l’aversion nécessairement au moment de tuer).
B. Force de l'intention
Il s’agit de l’une des cinq forces སྟོབས་ལྔ། dans le cadre des préceptes de l’entraînement de l’esprit བློ་སྦྱོང་། dans la tradition kadampa d'Atiśa ཇོ་བོ་རྗེ་དཔལ་ལྡན་ཨ་ཏི་ཤ།.
Au cours de la vie, elle correspond à l'engagement de ne pas se laisser aller aux états d'esprit contraires à l'esprit d'Eveil བྱང་ཆུབ་ཀྱི་སེམས། et adverses aux états d'esprit cultivés lors de l'entraînement de l'esprit. Comme le décrit La Libération suprême entre nos mains ལམ་རིམ་རྣམ་གྲོལ་ལག་བཅངས། :
« Parmi les cinq forces, celle de l’intention est la plus importante. Aussi, le matin, dès que nous nous levons, il faudrait que nous établissions fermement en nous l’état d’esprit suivant : “ Je dois me garder de gaspiller ma vie en général, l’année en cours en particulier et plus spécifiquement la journée d’aujourd’hui. Je vais leur donner tout leur sens en domptant l’ennemi - l’égocentrisme རང་གཅེས་འཛིན།. ”
Ce sont nos intentions qui génèrent tout ce que nous faisons : actes et conduites, vertus et non-vertus, mahāyāna et hīnayāna. Rien que pour tuer un pou ou préparer le déjeuner, nous l'accomplissons après en avoir conçu l’intention. Depuis l’instant où nous nous levons le matin et où nous serrons notre ceinture, nous nous préoccupons sans doute principalement des moyens qui nous assureraient un certain bonheur dans la vie présente - nourriture, vêtement, notoriété ou autre. N’agissons plus ainsi et, pour ne pas oublier notre résolution, faisons un nœud à notre ceinture en guise d’aide-mémoire et engendrons l’intention indiquée précédemment, de sorte à nous sentir profondémment déterminés. »
Au seuil de la mort, toujours selon La Libération suprême entre nos mains ལམ་རིམ་རྣམ་གྲོལ་ལག་བཅངས། :
« Il faut prendre la décision de ne pas se laisser séparer de l’esprit d’Éveil, ni au moment de mourir ni durant l’état intermédiaire, [ni jamais]. »