དཀོན་མཆོག་གསུམ་ལ་གསུམ་མི་མཆོད།

2.1. Ne pas adresser trois fois par jour d’offrandes aux trois joyaux

Il s'agit de la première des quarante-six fautes secondaires à l'encontre des vœux de bodhisattva ཉེས་བྱས་ཞེ་དྲུག et parmi elles de la première à l'encontre de la perfection de la générosité སྦྱིན་པ་དང་འགལ་བ་བདུན།. Elle constitue la dégradation de la principale générosité en biens matériels ཟང་ཟིང་གི་སྦྱིན་པ།.

Dans le dixième chapitre des Terres des bodhisattva བྱང་ས།, ārya Asaṅga ཐོགས་མེད། la décrit ainsi :

« Au cas où un bodhisattva qui a les vœux de l’éthique de bodhisattva laisse passer un jour sans présenter d’offrandes, petites ou grandes, aux Tathāgata, ou à un stūpa du Tathāgata, ou au dharma, ou encore – sous la forme de livres du dharma – à la collection des sūtra des bodhisattva ou à ce compendium de la collection des sūtra des bodhisattva, ou encore aux saṅgha, comme à des saṅgha en tant que bodhisattva parvenus aux hautes terres qui demeurent dans les dix directions, sans même effectuer ne serait-ce qu’une salutation par le corps, sans même énoncer ne serait-ce qu’un quatrain qui célèbrerait les qualités du Buddha, du dharma et des saṅgha et sans même développer ne serait-ce qu’une fois de l’admiration en évoquant les qualités du Buddha, du dharma et du saṅgha, il y a faute et il y a transgression.

Si la faute est commise par irrespect, indolence ou paresse, elle est une faute associée aux facteurs perturbateurs [aggravants]. Si elle est due à un oubli, elle est une faute dissociée des facteurs perturbateurs. En cas de dérangement mental, il n’y a pas de faute.

Pour qui est parvenu aux terres où l’esprit est pur, il n’y a pas de faute, car en ce cas, comme le bodhisattva a l’esprit pur, par exemple en tant que bhikṣu ayant réalisé la foi fondée, en fait naturellement il est toujours en train d’honorer et célébrer le Guide, le dharma et le saṅgha, ce qui revient à accomplir les offrandes insignes. »