བདག་མེད།

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nairātmya

Non-soi, absence d’identité


Dans Les Bases du bouddhisme, Lama Dagpo Rimpotché le décrit ainsi : « Les textes bouddhistes peuvent parfois sembler contradictoires en première lecture, car ils affirment tantôt que le moi existe བདག་ཡོད།, tantôt qu’il n’existe pas བདག་མེད།. Mais l’incompatibilité n’est qu’apparente. Dans ces deux expressions, le terme moi, identité བདག est utilisé avec des valeurs totalement différentes.

1. ཡོད་རྒྱུའི་བདག Le moi qui existe.
Indubitablement, le moi, l’individu, existe, selon certaines modalités : il existe en dépendance des agrégats ཕུང་པོ་ལྔ། [, c’est-à-dire le corps et l’esprit,] qui le constituent, de la dénomination qui lui est attribuée, du sujet qui le perçoit.
2. མེད་རྒྱུའི་བདག Le moi qui n’existe pas.
Les bouddhistes ne nient pas toute existence de l’individu, ainsi qu’on vient de le voir. Ils nient l’existence apparente saisie spontanément. Ils refusent un moi qui existerait de par lui-même, indépendant de ses agrégats constituants : il n’existe pas de moi qui ne dépende pas de ses agrégats ཕུང་པོ་ལ་མ་ལྟོས་པའི་བདག་མེད།. Bien qu’un moi indépendant, autogène, ne puisse exister, notre mode erroné de perception nous le fait instinctivement appréhender ainsi : c’est ce qu’on appelle la saisie du moi བདག་འཛིན།. De là découle l’égocentrisme རང་གཅེས་འཛིན།, lui-même à l’origine de l’attachement pour les proches et de l’aversion pour les autres, les étrangers. De là, l’accumulation des karmas ལས། qui maintiennent dans le cycle des existences འཁོར་བ།. Si l’on comprend qu’un moi autogène ne peut exister, la saisie du moi disparaît, ainsi que ses conséquences : les facteurs perturbateurs ཉོན་མོངས།, l’accumulation des karmas. La disparition de la saisie du soi coïncide avec la libération ཐར་པ། du cycle des existences. » Pour plus détails, voir soi བདག et saisie du soi བདག་འཛིན།