བྱམས་པ། : Différence entre versions

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:::« Lorsque nous méditons cet amour empreint d’affection, l’aspect à faire apparaître est la perception des êtres imparfaits comme chers à notre cœur, précieux et adorés. Ainsi que le dit geshe Potowa <big><big>[[པོ་ཏོ་བ། ]]</big></big> à une vieille maman : « L’affection ? Elle est exactement comme celle que tu portes à ton fils, Tölekor. » Ce qu’on appelle affection, c’est donc le fait de voir tous les êtres aussi chers que son propre fils. ».  
 
:::« Lorsque nous méditons cet amour empreint d’affection, l’aspect à faire apparaître est la perception des êtres imparfaits comme chers à notre cœur, précieux et adorés. Ainsi que le dit geshe Potowa <big><big>[[པོ་ཏོ་བ། ]]</big></big> à une vieille maman : « L’affection ? Elle est exactement comme celle que tu portes à ton fils, Tölekor. » Ce qu’on appelle affection, c’est donc le fait de voir tous les êtres aussi chers que son propre fils. ».  
  
::La '''bienveillance''', ou '''amour bienveillant''', est la seconde facette de l'amour : elle consiste à souhaiter le bonheur d’autrui. Mais un tel souhait, pour être qualifié d'authentique bienveillance, doit s'accompagner de deux caractéristiques bien particulières. D'une part il s'enracine dans l'affection, et d'autre part il est suscité par la prise de conscience que ceux qu'on affectionne sont privés de bonheur.  
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::La '''bienveillance''', ou '''amour bienveillant''', est la seconde facette de l'amour : elle consiste à souhaiter le bonheur d’autrui. Mais un tel souhait, pour être qualifié de bienveillance, doit être accompagné de deux caractéristiques bien particulières. D'une part il s'enracine dans l'affection, et d'autre part il est suscité par la prise de conscience que ceux que l'on affectionne sont privés de bonheur.  
  
::Supposons que nous apprenions que quelqu'un qui nous est cher, comme notre père, notre mère, notre fils ou notre fille, ai perdu la santé. Aussitôt s'élèvera en nous la pensée : « Pourvu qu'ils recouvrent la santé rapidement ! ». Et si leur situation se dégrade, peut-être même que nous en arriverons à souhaiter ardemment être malade à leur place pour qu'ils retrouvent la santé. De telles pensées illustrent l'amour bienveillant, et comment la prise de conscience d'une absence de bonheur lui est nécessaire pour apparaître.
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::Supposons que nous apprenions que quelqu'un qui nous est cher, comme notre père, notre mère, notre fils ou notre fille, ai perdu la santé. Aussitôt s'élèvera en nous la pensée : « Pourvu qu'ils recouvrent la santé rapidement ! ». Et si leur situation se dégrade, peut-être même que nous en arriverons à souhaiter être malade à leur place pour qu'ils puissent guérir sur le champ. De telles pensées sont des expressions de l'amour bienveillant.
  
::Cet amour bienveillant peut parfois être évoqué, selon le contexte, sous le terme d’amour <big><big>[[བྱམས་པ།]]</big></big> tout simplement. Quelles seraient ses limites ? Est-il sujet à quelque contrainte concernant le nombre d'êtres ou son intensité ?  
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::Cet amour bienveillant peut parfois être évoqué, selon le contexte, sous le terme d’amour <big><big>[[བྱམས་པ།]]</big></big> tout simplement. Quelles seraient ses limites ? Est-il sujet à quelque contrainte concernant le nombre d'êtres vers lesquels il se tourne ou son intensité ?  
  
::Le Buddha a mis en évidence différents degrés de l'amour, depuis le simple souhait qu'autrui soit heureux, jusqu'à la prise de responsabilité de les conduire au bonheur. De même, il a démontré que l'amour peut être étendu à tous les êtres sans limite, car au bout du compte, rien ne saurait véritablement justifier de ne pas aimer autrui.  
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::Le Buddha a mis en évidence différents degrés de l'amour, depuis le simple souhait qu'autrui soit heureux, jusqu'à la prise de responsabilité de les conduire au bonheur. De même, il a démontré que l'amour peut être étendu à tous les êtres innombrables, car au bout du compte, rien ne saurait véritablement justifier de ne pas aimer autrui.  
  
 
::Ainsi a-t-il décrit l’amour infini <big><big>[[བྱམས་པ་ཚད་མེད།]]</big></big>, l'amour universel <big><big>[[བྱམས་པ་ཆེན་པོ།]]</big></big>, et l’engagement suprême de l'amour <big><big>[[བྱམས་པ་ལྷག་བསམ།]]</big></big>.  
 
::Ainsi a-t-il décrit l’amour infini <big><big>[[བྱམས་པ་ཚད་མེད།]]</big></big>, l'amour universel <big><big>[[བྱམས་པ་ཆེན་པོ།]]</big></big>, et l’engagement suprême de l'amour <big><big>[[བྱམས་པ་ལྷག་བསམ།]]</big></big>.  

Version du 7 mars 2021 à 00:00

maitri

Amour, Maitreya


Buddha Maitreya - Private Collection - <a href="https://www.himalayanart.org/items/61950">Meet at Himalayan Art Resources </a>
A. Amour.
Le Buddha a décrit l'amour comme un état d'esprit, un facteur mental vertueux དགེ་བ་བཅུ་གཅིག qui relève de la non-irritation ཞེ་སྡང་མེད་པ།.
Il a distingué deux formes d’amour : l’affection ཡིད་འོང་བྱམས་པ། et la bienveillance བདེ་བ་ལ་འགོད་འདོད་ཀྱི་བྱམས་པ། ou བདེ་སྨོན་བྱམས་པ།.
L’affection est le fondement d'un authentique intérêt pour autrui : elle est à la racine à la fois de la bienveillance et de la compassion སྙིང་རྗེ།. Elle découle elle-même de la gratitude དྲིན་གཟོ། - sans un tel sentiment de gratitude, il est dit qu'il serait impossible d'éprouver de la véritable affection. Fruit de la gratitude, et source de la compassion, elle s'inscrit ainsi comme la quatrième des sept instructions རྒྱུ་འབྲས་མན་ངག་བདུན། qui mènent à l'apogée de l'altruisme : l'esprit d'Eveil བྱང་ཆུབ་ཀྱི་སེམས།.
La Libération suprême entre nos mains ལམ་རིམ་རྣམ་གྲོལ་ལག་བཅངས། la décrit par ces mots :
« Lorsque nous méditons cet amour empreint d’affection, l’aspect à faire apparaître est la perception des êtres imparfaits comme chers à notre cœur, précieux et adorés. Ainsi que le dit geshe Potowa པོ་ཏོ་བ། à une vieille maman : « L’affection ? Elle est exactement comme celle que tu portes à ton fils, Tölekor. » Ce qu’on appelle affection, c’est donc le fait de voir tous les êtres aussi chers que son propre fils. ».
La bienveillance, ou amour bienveillant, est la seconde facette de l'amour : elle consiste à souhaiter le bonheur d’autrui. Mais un tel souhait, pour être qualifié de bienveillance, doit être accompagné de deux caractéristiques bien particulières. D'une part il s'enracine dans l'affection, et d'autre part il est suscité par la prise de conscience que ceux que l'on affectionne sont privés de bonheur.
Supposons que nous apprenions que quelqu'un qui nous est cher, comme notre père, notre mère, notre fils ou notre fille, ai perdu la santé. Aussitôt s'élèvera en nous la pensée : « Pourvu qu'ils recouvrent la santé rapidement ! ». Et si leur situation se dégrade, peut-être même que nous en arriverons à souhaiter être malade à leur place pour qu'ils puissent guérir sur le champ. De telles pensées sont des expressions de l'amour bienveillant.
Cet amour bienveillant peut parfois être évoqué, selon le contexte, sous le terme d’amour བྱམས་པ། tout simplement. Quelles seraient ses limites ? Est-il sujet à quelque contrainte concernant le nombre d'êtres vers lesquels il se tourne ou son intensité ?
Le Buddha a mis en évidence différents degrés de l'amour, depuis le simple souhait qu'autrui soit heureux, jusqu'à la prise de responsabilité de les conduire au bonheur. De même, il a démontré que l'amour peut être étendu à tous les êtres innombrables, car au bout du compte, rien ne saurait véritablement justifier de ne pas aimer autrui.
Ainsi a-t-il décrit l’amour infini བྱམས་པ་ཚད་མེད།, l'amour universel བྱམས་པ་ཆེན་པོ།, et l’engagement suprême de l'amour བྱམས་པ་ལྷག་བསམ།.
Les bienfaits de l'amour sont infinis mais La Précieuse guirlande རིན་ཆེན་ཕྲེང་བ། évoque huit bienfaits principaux de l’amour བྱམས་ཆོས་ཡོན་ཏན་བརྒྱད།.
B. Maitreya.
Voir le Protecteur Maitreya བྱམས་པ་མགོན་པོ།.