མཆོད་པའི་ཞིང་མཆོག་ཏུ་འགྱུར་བ།

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Devenir un champ supérieur de vénération


Il s'agit du quatrième des dix bienfaits de l'esprit d'Eveil སེམས་བསྐྱེད་ཀྱི་ཕན་ཡོན་བཅུ།. La Libération suprême entre nos mains ལམ་རིམ་རྣམ་གྲོལ་ལག་བཅངས། l'évoque en ces termes :

« Lorsque nous réalisons l’esprit d’Éveil བྱང་ཆུབ་ཀྱི་སེམས།, nous devenons « digne des hommages du monde, des dieux et des hommes », c’est-à-dire que nous nous transformons en un champ sublime d’offrandes, y compris pour les déités.
Un tel état d'esprit ne peut cependant naître si nous nous n’y exerçons qu'épisodiquement. Même le glorieux Atiśa ཇོ་བོ་རྗེ་དཔལ་ལྡན་ཨ་ཏི་ཤ། s’y est appliqué douze années durant. À voir certains qui se donnent tant de mal pendant de nombreuses années pour méditer une déité et réciter des mantra, si de notre côté nous faisions autant d'efforts en vue de l’obtenir, voilà qui en vaudrait vraiment la peine.
Les premiers maîtres kadampa བཀའ་གདམས། disaient : « Que tous aient une déité dont méditer la forme et un mantra à psalmodier, la faute en incombe à ce qu’ils n’aient aucun enseignement auquel réfléchir. » Par conséquent, nous montrer capables ne serait-ce que de déposer en notre esprit des empreintes relatives à bodhicitta est de la plus grande importance.
Jadis, rien que parce qu’elles avaient entendu la voix du Bouddha, cinq oies reprirent naissance en tant que déités puis obtinrent la vision de la vérité. Le roi Ajātaśatru མ་སྐྱེས་དགྲ། possédait quant à lui de puissantes potentialités à propos de la vacuité སྟོང་པ་ཉིད།. Un midi, comme il offrait à Mañjuśrī འཇམ་པའི་དབྱངས། un habit d’une valeur de mille onces d’or, il ne put en trouver le bénéficiaire – celui-ci s’était dissipé dans le vide. Le roi revêtit alors lui-même la robe et s’évanouit à son tour ; c’est alors que lui vint la compréhension de la vacuité : le pouvoir des empreintes jadis engrangées s’était éveillé.
Lorsqu’un être réalise l’esprit d’Éveil, Brahmā ཚངས་པ།, Indra བརྒྱ་བྱིན། et les autres déités viennent et lui présentent leurs offrandes. Ils confèrent à son corps un lustre éclatant et lui accordent leur aide de manière à ce que s’accomplissent toutes ses pensées. Parce que les Buddha parfaits naissent des bodhisattva བྱང་ཆུབ་སེམས་དཔའ།, qui eux-mêmes procèdent de l’esprit d’Éveil, il est dit que les Buddha également témoignent du respect envers les bodhisattva. Un sūtra donne donc ce conseil : « C’est à la nouvelle lune qu’il convient de rendre hommage, et non à la lune pleine. De même, c’est aux bodhisattva que doivent rendre hommage ceux dont la foi en moi est totale, et non au Tathāgata དེ་བཞིན་གཤེགས་པ།. »
À supposer qu’un bodhisattva prenne place sur un chariot et s’amuse, tout à sa joie de jouir des objets des cinq sens, s’il ne se trouve personne d’autre pour tirer son véhicule, il est que le Buddha lui-même viendrait se ceindre la tête du trait. En revanche, même si un être tel que Śāriputra ཤཱ་རིའི་བུ། demeure en absorptions méditative dans la sphère de félicité durant de nombreux éons, à lui le Tathāgata ne rend pas d’honneurs. »