ཚོགས་བདེ་བླག་ཏུ་རྫོགས་པ།

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Parachever aisément les accumulations


Il s'agit du cinquième des dix bienfaits de l'esprit d'Eveil སེམས་བསྐྱེད་ཀྱི་ཕན་ཡོན་བཅུ།. La Libération suprême entre nos mains ལམ་རིམ་རྣམ་གྲོལ་ལག་བཅངས། l'évoque en ces termes :

« Nyukrumpa dit à ce propos :
« Si nous parvenons à réaliser l’esprit d’Éveil བྱང་ཆུབ་ཀྱི་སེམས།, dès le début c’est lui qui réunit les accumulations ཚོགས་གཉིས།, lui qui purifie les voiles སྒྲིབ་པ་གཉིས།, lui qui dissipe les obstacles. »
Je Tsongkhapa རྗེ་ཙོང་ཁ་པ། écrivit aussi :
« Il est le trésor de mérites qui transmue, telle la pierre philosophale, les vastes vertus en les deux accumulations. »
Il est dit également :
« Toute autre vertu est semblable au bananier :
A-t-elle donné son fruit qu’elle disparaît.
Mais l’arbre qu’est l’esprit d’Éveil toujours
Porte des fruits et, inépuisable, prospère encore et encore. »
Pour parachever les accumulations de mérites, il n’est rien qui soit supérieur à l’esprit d’Éveil. Que manque son influence, et nous aurions beau emplir de joyaux mille millions de mondes pendant de nombreux éons et en faire don à cent mille êtres, les fruits de cette générosité finiraient pourtant par s’épuiser ; et un tel acte ne constituerait ni une conduite de bodhisattva བྱང་ཆུབ་སེམས་དཔའ། ni une cause de l’état de Buddha. À l’inverse, présidé par l’esprit d’Éveil, le simple geste de donner un morceau de nourriture à un animal entraîne des résultats inépuisables ; il est à la fois conduite de bodhisattva et cause de l’état de Bouddha. Il est dit que l’offrande d’un bâtonnet d’encens imprégnée par l’esprit d’Éveil comporte les bienfaits d’offrir de l’encens en volume égal au nombre des êtres imparfaits. Si donc nous récitons une fois le Mani l’esprit plein de bodhicitta, nous en tirerons des bienfaits proportionnels au nombre d’êtres qui existent.
Le Bodhicaryāvatāra བྱང་ཆུབ་སེམས་དཔའི་སྤྱོད་པ་ལ་འཇུག་པ། énonce également :
« Sitôt qu’en vue de pleinement libérer
Les sphères illimitées d’êtres imparfaits,
L’on a parfaitement adopté cette pensée
Fermement résolu à ne jamais s’en détourner,
Dès cet instant, alors même que l’on est assoupi
Ou dissipé, la force des mérites,
En flux abondant et intarissable
Jaillit excellemment, infinie comme l’espace. »
En effet, à partir du moment où l’on a pris les vœux de l’esprit d’Éveil d'engagement འཇུག་པ་སེམས་བསྐྱེད།, même quand on est endormi ou étourdi, des vertus se produisent sans interruption en soi.
Et si le désir de délivrer un seul être juste de ses migraines entraîne de grands bienfaits, comment se pourrait-il que le souhait de libérer tous les êtres des incalculables maux des་ ouffrances ne suscite pas des mérites plus amples ? Le Bodhicaryāvatāra ajoute donc :
« Si l’intention de soulager
Les êtres rien que de maux de tête
Est une pensée qui s’avère bénéfique
Et devient la source d’inconcevables mérites,
Que dire alors du souhait
De dissiper les insondables
Souffrances de chaque être
Et de doter chacun de qualités innombrables ? »
En résumé, tout acte vertueux motivé par l’esprit d’Éveil est source de bienfaits aussi vastes que le nombre d’êtres. »

De manière plus générale, cette capacité unique de parachever aisément les accumulations provient des quatre aspects inconcevables de l'esprit d'Eveil དཔག་ཏུ་མེད་པ་རྣམ་པ་བཞི།.