སྣོད་ཀྱི་སྐྱོན་གསུམ།

De Dharmapedia
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Les trois défauts d’un récipient


Il s’agit des trois conditions défavorables à écarter par le disciple སློབ་མ། au moment d’écouter ཐོས་པ། l’enseignement.

1. རྣ་བ་མི་གཏོད་ཁ་སྦུབ་ལྟ་བུའི་སྐྱོན། Défaut semblable à un récipient retourné, de ne pas écouter.
2. ཡིད་ལ་མི་འཛིན་ཞབས་རྡོལ་ལྟ་བུའི་སྐྱོན། Défaut semblable à un récipient troué, de ne pas retenir.
3. ཉོན་མོངས་དང་འདྲེས་དུག་ཅན་ལྟ་བུའི་སྐྱོན། Défaut semblable à un récipient empoisonné, d’être mêlé aux facteurs perturbateurs de l’esprit.


Le grand Pabongkha Dorjechang ཕ་བོང་ཁ་རིན་པོ་ཆེ། les décrit ainsi dans La Libération suprême entre nos mains ལམ་རིམ་རྣམ་གྲོལ་ལག་བཅངས།  :

« Le premier défaut est d’être disposé comme un pot retourné. Peu importe la quantité de substance que l’on tente de faire rentrer dans un tel récipient, rien ne pourra y pénétrer. De la même façon, il n’est pas suffisant que votre corps seul soit présent à un exposé. Si vous vous asseyez là l’esprit distrait et n’utilisez pas vos oreilles pour écouter avec attention, l’effet est le même que si vous n’assistiez pas du tout à l’enseignement, car vous n’apprendrez rien de ce qui aura été enseigné. Nous devons écouter le dharma avec toute notre attention, comme un cerf captivé par de la musique. […]
Le second défaut est d’être comme un pot malodorant. Bien que non-retourné, si notre récipient contient des immondices ou du poison, les meilleurs produits que nous y placerions deviendraient impropres à la consommation. De même, alors même que nous écouterions attentivement, si c’est juste parce que nous aspirons pour nous seuls au bonheur de la libération, sans parler des moments où nous étudions uniquement pour accumuler des connaissances, ou pour ensuite « enseigner » aux autres, notre écoute est alors souillée comme un pot malodorant. Aussi, lorsque nous écoutons le dharma, notre motivation doit être au minimum une forme d’esprit d’Éveil développé volontairement.
Le troisième défaut est d’être comme un pot troué. Quoique ni renversé ni malodorant, un récipient dont le fond fuit ne peut rien retenir du liquide que l’on y verserait. La personne semblable à un tel pot écoute soigneusement et sans une motivation défectueuse, mais est incapable de retenir les enseignements, qu’elle oublie aussitôt. Il est extrêmement difficile pour nous d’éviter d’oublier les enseignements. C’est pourquoi nous devrions utiliser les textes du lamrim et leurs plans comme base pour revoir les points enseignés. En lisant chaque section, il faut se souvenir des explications qui ont été données et y réfléchir encore et encore. Une autre méthode particulièrement efficace est de discuter des enseignements avec des amis dans le dharma après chaque session.
La nécessité d’éviter les trois défauts d’un récipient a été enseignée par le Bouddha, lorsqu’il a déclaré dans les sūtra :
« Écoutez bien et attentivement, et conservez l’enseignement dans votre esprit. »
« Écouter bien » signifie éviter d’être comme un récipient malodorant ; « attentivement » implique de faire en sorte de ne pas être semblable à un récipient retourné et « conservez l’enseignement dans votre esprit » suppose de veiller à ne pas être comme un récipient troué. »

Voir également les six reconnaissances འདུ་ཤེས་དྲུག que le disciple devrait prendre soin de réunir au moment d'étudier.