དགེ་བའི་བཤེས་གཉེན།

De Dharmapedia
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

kalyāṇamitra

Maître spirituel, ami spirituel, ami de bien, guru


Litt. ami བཤེས་གཉེན། de vertu དགེ་བ།, ami vertueux.

Dans le bouddhisme, la transmission de l'enseignement s'effectue de génération en génération, de maître à disciple. La relation d'un enseignant à son élève est donc au coeur même de cette transmission. Il existe différents types de maître selon l'enseignement ou le domaine étudié : par exemple, un maître du hīnayāna ཐེག་དམན།, un maître du mahāyāna ཐེག་པ་ཆེན་པོ།, et plus particulièrement en son sein un maître des tantra རྒྱུད།, ou encore un maître qui confère l'une des huit classes de voeux concourant à la libération individuelle སོ་ཐར་རིགས་བརྒྱད།. Chacun, pour être qualifié, doit posséder des qualités spécifiques au domaine considéré, et qui sont décrites dans les textes canoniques.

De manière générale, il est décrit que c’est au disciple que revient la responsabilité de choisir son maître བཤེས་གཉེན།. Et avant d'effectuer un tel choix, il lui est conseillé de prendre le temps de l’observer et de vérifier s’il possède les qualités requises. Ainsi, dans le cadre du mahāyāna, un maître devrait présenter dix བཤེས་གཉེན་གྱི་མཚན་ཉིད་བཅུ།, cinq དགེ་བའི་བཤེས་གཉེན་གྱི་མཚན་ཉིད་ལྔ། ou au minimum trois caractéristiques décrites dans des traités fondamentaux comme le Mahāyānasūtrālaṃkāra མདོ་སྡེ་རྒྱན། ou Le Grand Traité des étapes de la voie vers l'Eveil ལམ་རིམ་ཆེན་མོ།.

A titre d'illustration, ces trois qualités minimales sont le fait d’accorder plus d’importance aux vies suivantes qu’à la vie actuelle ; considérer autrui plus important que lui-même ; être dépositaire des enseignements qu’il expose et avoir maintenu une relation pure avec ses maîtres.

Il suffit alors au disciple d’entendre cet enseignant exposé ne serait-ce qu’une stance avec la pensée de le suivre comme maître pour que le lien de maître à disciple soit établi. Sans cela, simplement écouter des enseignements d’un maître ne crée pas nécessairement un tel lien. Une fois ce lien formé, il s’agit de le préserver et de le cultiver dans cette vie ainsi que toutes les suivantes, ce qui entraînera d’innombrables bienfaits, et notamment huit principaux བཤེས་གཉེན་བསྟེན་པའི་ཕན་ཡོན་བརྒྱད།, et permettra d’éviter les défauts de ne pas suivre de maître བཤེས་གཉེན་མ་བསྟེན་པའི་ཉེས་དམིགས་བརྒྱད། ou de se détourner de lui བཤེས་གཉེན་བསྟེན་ཚུལ་ལོག་པའི་ཉེས་དམིགས་བརྒྱད།.

S’en remettre à un maître présente deux dimensions : le suivre en pensée et en action. En pensée, il s’agit de cultiver à son égard foi དད་པ། et vénération གུས་པ།. Cette foi, cette admiration, constitue la racine de la pratique. La vénération apparaît à mesure que l’on prend mieux conscience de la bonté du maître. Suivre le maître en action peut prendre l'aspect de lui addresser parfois des offrandes matérielles, de le respecter et le servir, et d’agir selon ses instructions spirituelles. De ces trois, il est dit que la manière suprême de le suivre en action est la troisième : mettre en pratique son enseignement.

Le disciple cultivera ainsi peu à peu neuf états d’esprit དགེ་བའི་བཤེས་གཉེན་བསྟེན་པའི་སྐབས་ཀྱི་སེམས་དགུ.