རྒན་པ་རྣམས་ལ་གུས་མི་བྱེད།

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2.3. Ne pas respecter les aînés


Il s'agit de la troisième des quarante-six fautes secondaires à l'encontre des vœux de bodhisattva ཉེས་བྱས་ཞེ་དྲུག et parmi elles de la troisième à l'encontre de la perfection de la générosité སྦྱིན་པ་དང་འགལ་བ་བདུན།. Elle consiste à ne pas respecter les détenteurs de qualités et les pratiquants aînés. Elle constitue ainsi une transgression au don de protection མི་འཇིགས་པ་སྦྱིན་པ།.

Dans le dixième chapitre des Terres des bodhisattva བྱང་ས།, ārya Asaṅga ཐོགས་མེད། la décrit ainsi :

« Au cas où un bodhisattva, voyant un aîné, [quelqu’un de] doté de [hautes] qualités, digne de marques de considération, et de même Dharma que lui-même, ne se lève pas ni ne propose de siège, soit parce qu’il est sous l’emprise de l’orgueil, soit parce qu’il ressent de la malveillance, ou encore de l’irritation, il y a fautes et il y a transgressions, et il s’agit de fautes associées aux facteurs perturbateurs. S’il agit ainsi non par orgueil, ou malveillance, ou irritation, mais par indolence, ou par paresse, ou par indifférence, ou par oubli, il n’y a que fautes et transgressions, mais pas fautes associées aux facteurs perturbateurs.
Et s’il est gravement malade, ou a l’esprit dérangé, il n’y a pas de faute. Si, alors qu’il est endormi, l’autre, croyant qu’il est réveillé, lui tend la main, lui adresse la parole, lui parle sans réserve, lui manifeste de la joie et le questionne, il n’y a pas de faute. S’il est en train de consacrer toute son énergie à enseigner le Dharma ou est plongé dans une discussion en relation avec le Dharma, il n’y a pas de faute. En dehors de cela, s’il est en train de faire plaisir à d’autres, il n’y a pas de faute. Si lui-même est en train d’écouter un enseignement du Dharma dispensé par d’autres, ou une discussion en relation avec le Dharma, il n’y a pas faute. Si c’est pour éviter de créer du mécontentement lors d’un exposé du Dharma et pour ne pas indisposer l’orateur, il n’y a pas de faute. Si c’est pour lui un moyen de discipliner les personnes concernées, et en les matant de les détourner de ce qui est non-vertueux et de les amener à ce qui est vertueux, il n’y a pas de faute. Si c’est pour respecter la règle interne de la communauté, il n’y a pas de faute. Si c’est pour ne pas indisposer une majorité de personnes, il n’y a pas de faute. »